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2 oct. 2008

VINYAN

Si l'amour rend aveugle, la maternité rend complètement stupide. C'est en somme le message de Vinyan, deuxième film de Fabrice du Welz après le remarquable Calvaire. Il y avait quelque chose de salement intrigant dans la détresse de ce jeune couple persuadé qu'il peut retrouver son fils disparu alors que celui-ci a vraisemblablement péri noyé suite au célèbre tsunami de Phuket. Au début, le cinéaste belge décrit les illusions artificielles de ces deux êtres paumés, qui se racrochent à d'infimes espoirs alors qu'ils feraient mieux de faire leur deuil. La suite aurait pu être un long voyage initiatique vers un nouveau départ, une plongée dans la folie pure, ou pourquoi pas un film angoissant, sorte de Révoltés de l'an 2000 version birmane.
Il n'en est rien : du Welz propose un film contemplatif sur l'attente, admirable de façon ponctuelle tant il refuse tout efet de style ou stylisation dépourvue de sens, mais qui révèle bien vite sa vacuité totale. Pour Vinyan, tout se joue dans la dernière demi-heure : une conclusion brillante aurait pu permettre de revoir le film d'un tout autre oeil. Mais après une heure passée à patienter et à regarder sans émotion le couple se déliter et s'enfoncer dans le malheur, c'est malheureusement le manque total d'inspiration de l'auteur qui vient nous prendre à la gorge. Vinyan se termine un peu n'importe comment, laissant le spectateur à l'extérieur de l'histoire. Cette conclusion, pas vraiment risible mais franchement inintéressante, vient sceller le ratage d'un cinéaste ambitieux mais ici dépourvu de matière et d'esprit. La thèse de Du Welz, consistant à dire que l'instinct maternel est plus fort que tout, est illustrée de façon si schématique que l'on ne peut décidément pas y adhérer. Reste la belle prestation du duo Béart-Sewell, dont les regards bleutés et perdus dans le(s) vague(s) sont les plus belles attractions d'un film fichtrement décevant.
4/10

17 janv. 2007

L'ILLUSIONISTE

J'entends dire partout que si L'illusioniste risque de ne pas trouver son public, c'est uniquement parce qu'il arrive quelques mois après un autre film de magiciens, l'éblouissant Prestige. Il semblerait tout de même qu'il y ait une autre raison : The illusionist est un film creux, mou, sans cervelle. Ça calme.
Dès, le début, cet Illusioniste part mal : les tours de magie proposés sont tellement irréels et truffés d'effets numériques qu'on n'est absolument pas fasciné par l'illusion qu'ils suscitent. Par la suite, on ne croira pas non plus à l'histoire d'amour surannée, ni à la rivalité de pacotille entre le gentil magicien et le vilain prince (Rufus Sewell, très mauvais), ni à ce twist final auquel on ne pouvait que s'attendre...
Il est vrai que The illusionist souffre quelque peu de la comparaison avec Le prestige. Même construction, mêmes thèmes (rivalité, drame, frontière trouble entre réalité et illusion), mais le traitement artistique et scénaristique ainsi que la prestation des acteurs joue nettement en la faveur du film de Christopher Nolan. Forcément : mettre les deux films en balance revient à comparer Harry Houdini à un magicien de goûter d'anniversaire.
2/10

7 janv. 2007

THE HOLIDAY

Ça commence comme un calvaire. Nancy Meyers propose les histoires croisées de deux jeunes femmes qui ne se connaissent pas mais partagent les même souffrances les hommes, tous des bâtards) et la même solitude. Hystérie, surjeu, larmes de crocodile, bavardages incessants : si la première heure de The holiday ressemble à des vacances, alors elles se déroulent certainement en enfer. Envie de foutre des claques à Cameron Diaz, envie de secouer cette pauvre Kate Winslet, envie de quitter la salle.
Que les chiennes de garde passent leur chemin, elles risqueraient de prendre la mouche : si The holiday finit par devenir un spectacle sympathique et plutôt mignon, c'est uniquement grâce aux hommes. Quand ceux-ci entrent en scène, ils apportent la fraîcheur dont on manquait cruellement depuis le début. Il y a d'abord Jude Law, play-boy attachant et effronté ; Eli Wallach, de plus en plus vieux mais toujours aussi savoureux ; et surtout le grand Jack Black, inattendu dans un film de ce genre, mais dont les mimiques et l'énergie apportent beaucoup au film. Grâce à ces trois-là, on peut enfin s'amuser un peu ; et même si The holiday n'a rien de follement original, si l'happy end est un peu forcée, la dernière impression laissée par le film est bien meilleure que l'état d'accablement dans lequel nous avait laissé le début.
4/10
 
"Bienvenue au royaume du pisse-froid inculte qui est au cinéma ce que Philippe Manoeuvre est au rock" (© Trollman)
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