J'entends dire partout que si L'illusioniste risque de ne pas trouver son public, c'est uniquement parce qu'il arrive quelques mois après un autre film de magiciens, l'éblouissant Prestige. Il semblerait tout de même qu'il y ait une autre raison : The illusionist est un film creux, mou, sans cervelle. Ça calme.
Dès, le début, cet Illusioniste part mal : les tours de magie proposés sont tellement irréels et truffés d'effets numériques qu'on n'est absolument pas fasciné par l'illusion qu'ils suscitent. Par la suite, on ne croira pas non plus à l'histoire d'amour surannée, ni à la rivalité de pacotille entre le gentil magicien et le vilain prince (Rufus Sewell, très mauvais), ni à ce twist final auquel on ne pouvait que s'attendre...
Il est vrai que The illusionist souffre quelque peu de la comparaison avec Le prestige. Même construction, mêmes thèmes (rivalité, drame, frontière trouble entre réalité et illusion), mais le traitement artistique et scénaristique ainsi que la prestation des acteurs joue nettement en la faveur du film de Christopher Nolan. Forcément : mettre les deux films en balance revient à comparer Harry Houdini à un magicien de goûter d'anniversaire.
2/10
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