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12 juil. 2008

HANCOCK

Ça commence à se savoir : dans Hancock, Will Smith incarne un super-héros pas comme les autres, puisqu’il est aussi alcoolo qu’impopulaire. Heureusement qu’un conseiller en communication va se charger de son dossier. Voilà un résumé assez fidèle de la première partie du nouveau Peter Berg, puisqu’on y voit en effet un Hancock d’abord bourru et bourrin, qui se force ensuite à être courtois avec tout le monde et à ne pas tout démolir lorsqu’il arrête un méchant. L’idée est bonne, le traitement correct. Dès le début, on sent pourtant qu’une telle idée aurait pu donner film plus percutant, tant sur le plan de l’action qu’au niveau humour. Chaque petit gag est étiré et répété, signe probable d’un manque d’inspiration des scénaristes. Et comme les effets spéciaux laissent à désirer, ces trois premiers quarts d’heure ressemblent furieusement à leur anti-héros, sympathiques mais terriblement brouillons.
C’est dans ce qui suit que Hancock trouve un temps sa véritable vitesse de croisière. Une révélation assez inattendue (et qu’il convient de ne pas révéler, un peu de tenue) vient bouleverser le film et dévier cette simple histoire de blason à redorer vers quelque chose de possiblement plus profond et plus rigolo. Pendant une dizaine de minutes, on se prend à rêver que le film décolle pour de bon et devienne enfin le monument de coolitude et de drôlerie qui nous était promis. Mais après une excellente scène faisant appel à quelques ustensiles de cuisine, Berg embraye en nous révélant la mythologie hancockienne avec une gravité malvenue. Dès lors, tout le monde semble un peu avoir oublié qu’il s’agit avant tout d’une comédie, et il faut se farcir quelques fusillades sans intérêt pour retrouver la bonne humeur du début. Il est assez énervant de voir le ton du film faire des montagnes russes, d’autant que les scènes d’action sont incroyablement mal filmées. Étonnant de la part d’un Berg qui avait livré l’an passé un Royaume techniquement irréprochable.
Durant moins d’une heure et demie, le film paraît presque trop court, pas parce qu’on ne s’y ennuie jamais, mais parce qu’on n’en retiendra finalement assez peu de scènes mémorables, le reste ne constituant qu’un gentil remplissage qui fait souvent sourire à défaut d’autre chose. La frustration l’emporte, en dépit des prestations impeccables des trois acteurs principaux. Will Smith est évidemment à son aise en mister Cool, mais le fait avec une maturité qu’on lui découvre de film en film. Charlize Theron est de plus en plus explosive à mesure que les bobines s’enchaînent. Quant à Jason Bateman, condamné par le script à passer un peu inaperçu lors de la seconde moitié du film, il confirme néanmoins tout le bien qu’en pensent les fans d’Arrested development et les quelques rares autres à avoir retenu son nom. Ce trio-là permet à Hancock d’être un divertissement pas dégueulasse, évidemment bien meilleur que son cousin Ma super ex, et qui devrait donner quelques leçons d’humour au Doug Liman de Jumper.
5/10

17 janv. 2007

L'ILLUSIONISTE

J'entends dire partout que si L'illusioniste risque de ne pas trouver son public, c'est uniquement parce qu'il arrive quelques mois après un autre film de magiciens, l'éblouissant Prestige. Il semblerait tout de même qu'il y ait une autre raison : The illusionist est un film creux, mou, sans cervelle. Ça calme.
Dès, le début, cet Illusioniste part mal : les tours de magie proposés sont tellement irréels et truffés d'effets numériques qu'on n'est absolument pas fasciné par l'illusion qu'ils suscitent. Par la suite, on ne croira pas non plus à l'histoire d'amour surannée, ni à la rivalité de pacotille entre le gentil magicien et le vilain prince (Rufus Sewell, très mauvais), ni à ce twist final auquel on ne pouvait que s'attendre...
Il est vrai que The illusionist souffre quelque peu de la comparaison avec Le prestige. Même construction, mêmes thèmes (rivalité, drame, frontière trouble entre réalité et illusion), mais le traitement artistique et scénaristique ainsi que la prestation des acteurs joue nettement en la faveur du film de Christopher Nolan. Forcément : mettre les deux films en balance revient à comparer Harry Houdini à un magicien de goûter d'anniversaire.
2/10
 
"Bienvenue au royaume du pisse-froid inculte qui est au cinéma ce que Philippe Manoeuvre est au rock" (© Trollman)
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