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20 févr. 2009

Top 5 : Marisa Tomei

Cette semaine, Marisa Tomei fait battre le coeur d'un catcheur cardiaque (et de spectateurs impressionnables) dans The wrestler.



Top 5 des films avec Marisa Tomei

01. Factotum (2005)
Quand un cinéaste norvégien (de qualité, certes) décide d'adapter Bukowski et engage Matt Dillon, il y a de quoi émettre quelques doutes. À l'écran, le résultat est juste ébouriffant, Bent Hamer ayant pleinement saisi le style bukowskien mais l'ayant dégraissé de la pointe de vulgarité too much qui pollue parfois l'oeuvre de ce grand bonhomme. Marisa Tomei y est, de loin, la Chinaski-girl la plus convaincante et la plus désirable.


02. 7h58 ce samedi-là (2007)
Cette toute petite gonzesse est capable d'être une immense femme fatale. L'ouverture de 7h58 ce samedi-là (Before the devil knows you're dead, c'est plus classe en VO) a de quoi donner des palpitations, et annonce clairement la couleur : c'est pour elle autant que pour l'argent que les frangins Hanson (Ethan Hawke & Philip Seymour Hoffman) vont se déchirer et franchir la ligne jaune.


03. In the bedroom (2002)
Là aussi, elle est l'initiatrice (involontaire ?) des évènements qui vont mettre à sac la famille Fowler. Dans ce drame tiré à quatre épingles, elle n'a qu'un second rôle, mais irradie une nouvelle fois l'écran. Quant à Sissy Spacek et Tom Wilkinson, ils trouvent vraisemblablement leurs meilleurs rôles ici.


04. Happy accidents (2001)
Il faut voir les films de Brad Anderson, souvent massacrés par les distributeurs mais toujours empreints d'une certaine marginalité teintée de fantastique. Happy accidents, par exemple, est une sorte de comédie romantique, mais légère différence : le héros masculin (Vincent d'Onofrio) y est complètement zarb. Bah oui, il se prend pour un extra-terrestre. À moins qu'il n'en soit vraiment un. Sautillante, frémissante, charmante et émouvante, cette oeuvre méconnue ne vaut donc pas que pour les merveilleux yeux mouillés d'une Marisa très touchante.


05. Mon cousin Vinny (1992)
Obtenir un Oscar pour un rôle dans une comédie avec Joe Pesci et Ralph Macchio ressemble à une sorte de défi improbable, voire même d'insulte à l'Académie. C'est pourtant la réalité, et le signe d'une prestation renversante (et, il est vrai, d'une concurrence assez modeste niveau nominations). Dans le rôle de Lisa, la petite amie forte en gueule (et carément canon, faut-il le préciser) de Vinny, la Tomei explose, participant très largement au succès surprise d'un film ne payant pas de mine.

18 févr. 2009

THE WRESTLER

Certes, Darren Aronofsky a délaissé les dispositifs élaborés de ses trois premiers longs. Mais The wrestler n’en demeure pas moins, à sa façon, un film bien étrange. Étrange et surtout improbable : comment parvenir à émouvoir avec un catcheur grotesque et boursouflé, un monstre de foire ? Laissant dubitatif sur le papier, le résultat ne cède guère de place au doute : voilà une belle et grande réussite, qui subjugue d’autant plus qu’on peine décidément à en comprendre l’alchimie.
La force du film, outré son apparente simplicité, c’est le double regard que porte Aronofsky sur son héros, Randy “The Ram” Robinson. Il y a la fois une tendre compassion pour ce type complètement paumé et un prodigieux dédain, jamais désagréable, pour cette guignolade mal déguisée en sport. Il y a de quoi être consterné par l’excès (réaliste) des combats dans lesquels Randy s’abime un peu plus à chaque fois, de coupures volontaires en plantage d’agrafes à même le corps. Sauf que c’est exactement dans ces moments que the Ram semble revivre, ou plutôt vivre, comme s’il avait besoin de passer par de telles extrémités pour se sentir exister. C’est à la fois terriblement désespérant et follement exaltant, le côté un peu factice de ces combats de catch n’en occultant pas les vrais dangers.
Des dangers qui se matérialiseront en cours de film avec l’attaque dont est victime Randy, et qui va le pousser – un temps en tout cas – à se ranger. Inexplicablement encore une fois, la partie concernant la retraite forcée du héros est aussi passionnante et intense que ce qui précède. Que Randy aille confier sa détresse à une strip-teaseuse qui l’a pris sous son aile (parce qu’elle sait l’écouter et parce qu’elle est quasiment la seule personne qu’il connaisse) ou qu’il tente de recoller les morceaux avec une fille trop longtemps délaissée, il est proprement pathétique, mais dans le sens le plus noble du terme. On a déjà vu ces personnages féminins ailleurs, mais ils semblent ici à la fois plus profonds et plus humains que jamais. Et les deux interprètes, Marisa Tomei et Evan Rachel Wood, sont juste parfaites.
C’est aussi le cas de Mickey Rourke, dont on n’en finit plus de dire que c’est le rôle de sa vie. Peut-être, peut-être pas ; en tout cas, il est bien difficile d’imaginer un autre que lui dans la peau de Randy Robinson, tant il semble porter en lui – physique cabossé, carrière au plus haut puis au plus bas – l’essence même du personnage. Son visage figé par le temps ne ressemble à aucun autre, même si l’émotion qui s’en dégage peut faire penser au meilleur de Takeshi Kitano, dont la paralysie partielle a curieusement affiné le jeu. Sous leur crinière blond crasseux, l’acteur et le catcheur ne font plus qu’un, et l’ultime baroud d’honneur de Randy vient nous cisailler le cœur, tant on s’est attaché à cet incroyable loser, digne et cabot à la fois. La fin, qui slalome savamment entre tous les écueils, est le véritable climax de ce très grand film définitivement empreint de mystère, qui confirme une fois pour toutes que le talent de Darren Aronofsky est celui d’un pur magicien.
9/10

(autre critique sur CineManiaC)

8 nov. 2007

7H58 CE SAMEDI-LÀ

Malgré un Jugez-moi coupable assez sympathique, on ne pensait pas que Sidney Lumet serait capable de revenir à son niveau d'antan. C'était sans compter sur 7h58 ce samedi-là (ou plutôt Before the devil knows you're dead), polar brilant et bien ficelé qui ne peut que régaler les fans du genre. À la base, une énième histoire de braquage raté : sauf que le film commence par celui-ci pour ensuite s'intéresser aux raisons et aux conséquences de ce fiasco. Par le biais d'une construction complexe mais compréhensible (le film use de flash-backs, flash-forwards et points de vue subjectifs, mais n'oublie jamais de permettre au spectateur de se situer dans l'action), Lumet dissèque les quelques jours qui ont bouleversé la vie d'une famille américaine. 7h58 est une vraie tragédie familiale : les héros du film sont deux frangins qui décident de braquer... la bijouterie tenue par leurs parents. C'est cette particularité qui donne son sel au film. Longtemps, on croit que les seuls échanges de violence auront été ceux commis pendant le hold-up. Lumet se focalise sur la destinées de quelques hommes et femmes et se refuse à faire de son film une banale histoire de règlement de comptes.
La mise en scène est feutrée, les effets de style sont rares et mesurés, et le casting est tout bonnement prodigieux. Il convient de citer tout le monde, tant chacun des acteurs apporte énormément à son personnage. Philip Seymour Hoffman est encore meilleur que d'habitude en salaud de service, Ethan Hawke continue à se débarrasser de sa carapace d'ado un peu frêle, Albert Finney est un formidable père colère, et Marisa Tomei transcende idéalement son personnage de femme fatale. 7h58 ce samedi-là sang le sang, la sueur, la semence, et quand il vous chope, c'est pour ne plus vous lâcher. De la part d'un réalisateur de 83 ans, c'est tout de même un exploit prodigieux.
8/10

19 juin 2007

BANDE DE SAUVAGES

Ils sont dentiste, déboucheur de chiottes ou programmateur, et commencent à regretter le temps où ils sillonnaient les States à moto. Pour retrouver leur jeunesse et leur liberté, ces quatre types qui n'ont rien de sauvage vont repartir pour une dernière virée, une sorte d'Easy rider version pantalonnade. Bande de sauvages est une comédie franchement grasse et primaire dont le principal mérite est d'assumer son statut. Les gags ne sont ni très neufs, ni très tordants : des tentes qui prennent feu, un policier très gay, une baignade tout nu, un chili ultra épicé... En mettant sa dignité de côté, on peut éventuellement trouver ça divertissant.
Le film doit beaucoup à son casting. On n'aurait jamais imaginé voir William H. Macy donner la réplique à Martin Lawrence, tant les deux acteurs sont diamétralament opposés (en talent comme en personnalité). Tim Allen est un peu nul, mais bizarrement cela colle parfaitement à l'esprit du film. Quant à John Travolta, il semble avoir abandonné l'idée de jouer dans de bons films, et poursuit son lent mais inexorable déclin avec un plaisir visible. Bien qu'inégal, ce quatuor donne à Bande de sauvages ses meilleurs moments. Mais, comme souvent, c'est la séquence qui se déroule pendant le générique de fin qui est la plus drôle du film : là, enfin, les auteurs semblent s'être lâchés dans la satire, et c'est vraiment réussi. C'est une caractéristique typique des comédies moyennes : on finit par sentir qu'elles auraient éventuellement pu être bonnes.
4/10
 
"Bienvenue au royaume du pisse-froid inculte qui est au cinéma ce que Philippe Manoeuvre est au rock" (© Trollman)
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