18 sept. 2006

JUGEZ-MOI COUPABLE

Un film de procès tourné en comédie, comme si l'auteur des Soprano et John Grisham ne faisaient qu'un. C'est en gros ce qu'a voulu faire Sidney Lumet de ce Jugez-moi coupable un peu déroutant.
Déroutant parce qu'on ne sait pas bien où il veut en venir : livrer un simple divertissement judiciaire ou dénoncer l'enrayement de la machine judiciaire? Après deux heures de film, on n'en sait toujours rien.
Moins ennuyeux que la moyenne des films de procès, moins drôle que la moyenne des comédies drôles, Jugez-moi coupable souffre d'une réalisation mollassonne (plans fixes, montage binaire) qui ne transcende pas le sujet. En fait, l'intérêt du film est tout autre. C'est le portrait d'un type assez hallucinant, un petit mafieux nommé Jackie DiNorscio, le seul type à oser se défendre lui-même lors de l'un des plus gros procès enclenchés contre la mfia italo-américaine (plus de soixante-dix prévenus). Pas toujours très finauds, toujours plus ou moins grivois, les propos de Di Norscio tournent parfois au surréalisme, et c'est dans ces petits moments que le film nous régale. D'autant qu'une formidable idée de casting est venue au réalisateur. Grâce à Lumet, Diesel explose (pouf pouf pouf) dans ce rôle pas forcément facile. Au bout de cinq minutes, on a oublié la montagne de muscles de xXx, pour ne plus voir que Jackie Dee, taulard chevelu dormant dans un fauteuil et offrant des plaidoiries fantaisistes. Un sacré contre-emploi. A côté de lui, l'excellent Peter Dinklage, l'acteur de petite taille le plus doué du monde, et un très bon acteur tout court.
C'est donc en grande partie grâce à Vin Diesel que Jugez-moi coupable attire l'oeil. Mieux vaut posséder un charme vieillot que pas de charme du tout.
6/10

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"Bienvenue au royaume du pisse-froid inculte qui est au cinéma ce que Philippe Manoeuvre est au rock" (© Trollman)
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