Ils sont dentiste, déboucheur de chiottes ou programmateur, et commencent à regretter le temps où ils sillonnaient les States à moto. Pour retrouver leur jeunesse et leur liberté, ces quatre types qui n'ont rien de sauvage vont repartir pour une dernière virée, une sorte d'Easy rider version pantalonnade. Bande de sauvages est une comédie franchement grasse et primaire dont le principal mérite est d'assumer son statut. Les gags ne sont ni très neufs, ni très tordants : des tentes qui prennent feu, un policier très gay, une baignade tout nu, un chili ultra épicé... En mettant sa dignité de côté, on peut éventuellement trouver ça divertissant.
Le film doit beaucoup à son casting. On n'aurait jamais imaginé voir William H. Macy donner la réplique à Martin Lawrence, tant les deux acteurs sont diamétralament opposés (en talent comme en personnalité). Tim Allen est un peu nul, mais bizarrement cela colle parfaitement à l'esprit du film. Quant à John Travolta, il semble avoir abandonné l'idée de jouer dans de bons films, et poursuit son lent mais inexorable déclin avec un plaisir visible. Bien qu'inégal, ce quatuor donne à Bande de sauvages ses meilleurs moments. Mais, comme souvent, c'est la séquence qui se déroule pendant le générique de fin qui est la plus drôle du film : là, enfin, les auteurs semblent s'être lâchés dans la satire, et c'est vraiment réussi. C'est une caractéristique typique des comédies moyennes : on finit par sentir qu'elles auraient éventuellement pu être bonnes.
4/10
DIAMANT BRUT
Il y a 1 jour
Laissez le premier commentaire sur “BANDE DE SAUVAGES”
Enregistrer un commentaire