Dikkenek, c'est extrêmement n'importe quoi, comme dirait JC, l'un des branquignols qui servent de héros au film. Un moment, on craint de se trouver devant une simple juxtaposition de saynettes dont l'unique credo est la belgitude. En fait, ces short cuts sont savamment reliées entre elles, et si l'argument tient sur un timbre-poste, il y a suffisamment de bouffées délirantes pour emporter l'adhésion.
Dikkenek commence sur les chapeaux de roues, avec notamment la visite d'une classe de primaire au désormais célèbre Musée des Accidentés de la Route, savant mélange d'épaves et de mauvais goût. Hilarante et franchement dégueulasse, cette séquence donne le ton d'un film qui ne recule devant rien pour faire rire.
Alors évidemment, qui dit "intrigue" éclatée dit film hétérogène. Entre les morceaux de choix se dressent quelques grands moments de solitude, qui semblent être provoqués par quelques comédiens pas à leur place (notamment Jérémie rénier et Florence Foresti). Alors on attend quelques minutes, impatient à l'idée de retrouver JC et Claudy (Jean-Luc Couchard et François Damiens), les deux belges de service dont l'accent à couper au couteau et les expressions foireuses font le sel du film. Dikkenek prouve à tout le monde que la Belgique, ce n'est pas seulement Benoît Poelvoorde. Cheveux sales, front gras, perversions en tous genres : ces deux anti-héros là ont de l'avenir. On rempilerait volontiers pour un deuxième volet. D'autant que côté charme, Dikkenek contient une pépite nommée Mélanie Laurent, petite bombe prête à tout pour s'amuser. Même à faire des photos de charme avec un poney. Vous ne pourrez pas dire que vous n'avez pas été prévenus. Dikkenek défrise sévère. Et donne gravement la frite (humour).
6/10
DIAMANT BRUT
Il y a 1 jour
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