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26 avr. 2009

LE SECRET DE LILY OWENS

Dans son premier quart d'heure, Le secret de Lily Owens (The secret life of bees en VO) fait naître un certain espoir. Après un prégénérique traumatisant montrant comment, à 4 ans, Lily Owens tua sa mère d'un coup de revolver, on plonge quelques années en avant pour la retrouver en phase de pré-adolescence, vivant seule avec un père violent et un rien sadique (de quoi détester le gruau de maïs à jamais) et une nourrice noire qui l'aide à s'en sortir tout en tentant de sauver sa propre peau. Il faut dire que ce sont les années 60, et que la Caroline du Sud n'est pas l'endroit le plus accueillant qui soit pour les gens de couleur... On se prend alors à rêver à un grand drame sur le racisme et l'enfance brisée, psychologiquement éprouvant mais finalement salvateur.
Ce film-là n'existera que dans nos rêves : très vite, Lily et sa nounou fuient la ville et se réfugient dans une sorte de maison du bonheur, pleine de gentils noirs avec le coeur sur la main. Lily y apprendra la vie, l'amour, l'apiculture. Quant au film, il plongera tête la première dans le manichéisme et le pathos. Le miel dont parle si souvent le personnage de Queen Latifah (remarquable) caractérise chaque plan, collant et sucré. La réalisatrice Gina Prince-Bythewood l'étale en long en large et en travers, le film s'étirant en longueur sans raison apparente. D'autant qu'il a perdu depuis longtemps sa dimension sociopolitique, la cause noire pouvant difficilement être défendue par un film aussi angélique et binaire.
Heureusement que les interprètes s'acquittent de leur tache avec une chaleur réconfortante : la pop idol Jennifer Hudson confirme son talent d'actrice, tout comme une Alicia Keys convaincante. Dakota Fanning est elle aussi idéale en petit poussin brisé par le monde des adultes. Moins chaleureux, Paul Bettany est extrêmement inquiétant en père indigne ; mais, comme les autres personnages "négatifs", il est longtemps tenu à l'écart de l'intrigue afin de ne pas abimer le gentil mélo en train de se construire. La résolution finale des problèmes de la jeune Lily confirme la tendance du film à plonger dans un optimisme béat qui colle mal au sujet.
4/10
(également publié sur Écran Large)

23 févr. 2009

PUSH

Annoncé comme un nouveau Jumper, réalisé par le tacheron Paul McGuigan, massacré à sa sortie par le distributeur... Autant dire que Push partait avec plus d'un désavantage. Mais si le film n'a rien de bien révolutionnaire, il vaut pourtant bien mieux que cela, d'abord grâce à un scénario inventif et plutôt habile. La mise en place a de quoi surprendre : après un court flashback en ouverture, on entre de plein fouet dans l'action, confronté à différents types de surdoués (watchers, sniffers, etc.) sans rien connaître ni de leur passé, ni de la mythologie de leur "espèce". C'est un peu comme commencer à regarder Heroes en plein milieu de la première saison : il y a plein de personnages, plein de références, on ne comprend pas tout, et il y a de quoi se perdre.
Sauf que dans Push, égarer le spectateur est un sacerdoce, et le film parvient à faire naître un certain mystère de ses personnages, dont on ignore suffisamment de choses pour qu'ils conservent une vraie aura jusqu'au bout. D'autant que les dons des héros, principalement mentaux, n'imposent pas un grand nombre d'effets spéciaux, ce qui change assez agréablement des habitudes pyrotechniques de ce genre de film. On s'arrête là pour les compliments : car McGuigan reste un affreux yes man à la mise en scène malpropre et impersonnelle et à la direction d'acteurs approximative. Il faut dire que son casting de seconde zone (Camilla Belle, Djimon Hounsou, Dakota Fanning) n'avait pas vraiment de quoi faire des merveilles... Quoi qu'il en soit, Push reste un divertissement pas idiot, en tout cas moins que la moyenne des pop corn movies qui envahissent nos écrans à longueur d'année.
5/10
 
"Bienvenue au royaume du pisse-froid inculte qui est au cinéma ce que Philippe Manoeuvre est au rock" (© Trollman)
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