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8 févr. 2009

LOL (LAUGHING OUT LOUD ®)

Une info absolument fascinante pour commencer : Lisa Azuelos est la fille de Marie Laforêt. Oui, la grande chanteuse, l'interprète de Marie douceur, Marie colère, reprise du Paint it black des Stones. Bref, tout cela n'a peut-être rien à voir avec Lol, mais c'est toujours agréable de donner à entendre un peu de bonne musique. De la bonne musique, d'ailleurs, Lol en regorge, de Supergrass aux Stones (pour You can't always get what you want, cette fois). Soit uniquement des morceaux qui datent, pas du tout en phase avec ce qu'écoutent la plupart des djeunz d'aujourd'hui. Un déphasage totalement représentatif de la représentation de la jeunesse selon Azuelos, qui pense avoir tout compris aux ados parce qu'elle a observé une demi-douzaine de petits bourges qui ressemblent tous aux membres des BB Brunes ou aux héroïnes des pubs pour les cahiers Oxford.
Sociologiquement parlant, Lol est donc absolument nul. Mais demandait-on à La boum d'être un parfaite radiographie de la jeunesse française ? Non. Sauf que côté comédie, le film ne fonctionne à aucun moment, ne renouant jamais avec l'humour plutôt bien senti de Comme t'y es belle !, précédent film de la réalisatrice, qui bénéficiait surtout de personnages très attachants. Là, rien ne fonctionne, hormis la prestation de la mimi Christa Theret, déjà excellente dans Et toi, t'es sur qui ?. Un film qui, s'il nourissait d'autres ambitions, avait en tout cas le mérite d'être juste, touchant et parfois drôle. Ce n'est pas le cas de Lol, qui ressemble à un défilé de têtes-à-claques. Si tous les ados sont aussi cons et prétentieux, mieux vaut peut-être se faire stériliser pour accélérer l'extinction de la race humaine. Surtout si les adultes sont aussi insipides aux aussi...
À déconseiller aux plus de 17 ans (alors qu'Azuelos présente ça comme un divertissement pour les 7 à 77 ans), Lol n'est en fait qu'une succession de petites histoires sentimentales sans intérêt, un condensé de ce qu'il y a de moins passionnant dans À nous les petites anglaises et La boum 2, avec une vision de la jeunesse des plus réactionnaires tant au niveau du langage que sur le plan du comportement. Quant à la seule vraie idée du film, le parallèle entre la vie amoureuse de Lola et de sa mère, elle est alourdie par le choix de Sophie Marceau. D'abord parce que sa prestation n'est pas franchement brillante, ensuite parce le film semble insister un peu plus à chaque plan sur le fait que, waouh, c'est la Vic de La boum qui joue la mère, z'avez vu le clin d'oeil, waouh. Heureusement que côté histoires d'adultes messieurs Alexandre Astier et Laurent Bateau viennent confirmer pour la énième fois qu'ils sont capables de tout jouer. Absolument tout. Même les gros machins qui se veulent générationnels mais qui ne sont en fait que des pompes à fric même pas viables.
2/10

(autre critique sur Tadah ! Blog)

22 nov. 2008

HOME SWEET HOME

Si la musique peut transcender bien des longs-métrages, elle peut aussi constituer une vraie nuisance sonore capable de saper les efforts d'un réalisateur. Home sweet home est malheureusement victime de cette manie qu'ont certains metteurs en scène de surexploiter leur bande originale, quitte à gâcher des scènes pourtant pleines de potentiel. Il faut donc parvenir à passer outre l'omniprésence de ces morceaux ni bons ni mauvais, mais juste terriblement envahissants.
Ceci étant dit, Home sweet home est un film assez charmant, dont le ton avoisine celui de certaines comédies anglaises. Quatre personnages bien taillés, une vague intrigue policière, et un décor propice aux scènes cocasses en tous genres. Finement dialogué, le film bénéficie d'une interprétation de qualité, avec une grosse mention spéciale à l'irrésistible Alexandre Astier en commissaire buté et flanqué d’un adjoint sans cervelle (Raphaël Lenglet). Si l’intrigue ne va finalement pas très loin, elle est tout de même propice à une jolie réflexion sur la juste définition de la paternité. La génétique fait-elle tout, ou est-ce l’éducation qui prime ? Ce débat insoluble est mené tambour battant par Daniel Prévost et Patrick Chesnais, chacun dans son registre habituel, et dont le duo marche à plein régime.
Reste que tout ça ne va pas bien loin, et qu’on ne retrouve pas ici le Didier Le Pêcheur fantaisiste de Des nouvelles du bon Dieu, et encore moins l’auteur du poisseux J’aimerais pas crever un dimanche. Il est tout de même assez réjouissant de le voir revenir au grand écran dix ans après sa dernière réalisation, lui qui entretemps n’avait fait qu’écrire pour Elie Chouraqui. Espérons qu’Home sweet home ne constitue qu’un nouveau départ pour Le Pêcheur… et qu’à l’avenir il se calmera sur la musique.
6/10
(également publié sur Écran Large)

5 oct. 2008

COLUCHE, L'HISTOIRE D'UN MEC

C'est l'histoire d'un mec qui nous fit pas mal rire pendant les années Nulle part ailleurs, avant de se lancer dans une carrière de réalisateur. En huit ans et quatre films, Antoine de Caunes nous a malheureusement démontré qu'il n'était pas le plus doué des metteurs en scène. Sans être déshonorant, Coluche en est le dernier exemple en date.
Réalisation très carrée, reconstitution soignée et même très amusante, foultitude de gueules connues et pas dénuées de talent : L'histoire d'un mec est a priori irréprochable tant il est exécuté avec envie et passion. Une passion que de Caunes peine malheureusement à nous communiquer : l'euphorie puis la désillusion qui entourèrent la candidature coluchienne aux présidentielles de 1981 ne sont pas assez travaillées pour émouvoir. Un manque d'étincelles qui rend ce spectacle un peu fade et définitivement pas enthousiasmant.
Alors évidemment, il y a François-Xavier Demaison, qui livre une prestation étonnante, ne tombant jamais dans l'imitation (au contraire de l'interprète du professeur Choron, par exemple). Il est un Coluche touchant, dont la relation avec sa femme Véronique (Léa Drucker, épatante) offre au film ses plus beaux moments (même si l'intéressée semble très insatisfaite du résultat). Les nombreux autres seconds rôles sont plus effacés et souvent inutiles, comme si de Caunes avait cherché à caser le plus possible de personnages célèbres dans son film sans pour autant savoir quoi leur faire dire.
Le réalisateur souhaitait éviter de tomber dans les travers du simple biopic et se concentrer uniquement sur une partie cruciale de la courte vie de Coluche. Pourquoi pas : encore eut-il fallu avoir une thèse à défendre, un propos politique à apporter, ou encore une vraie vision de cinéaste. Ici, le parcours de Coluche en 1980 et 1981 se limite à une montée en puissance pleine de rigolade (avec gags dispensables à intervalles réguliers) et une dégringolade forçant sur le pathétique. Si Coluche a trouvé son interprète, il lui manque ici un auteur capable de lui donner une vraie dimension.
6/10
(également publié sur Écran Large)

11 févr. 2008

ASTÉRIX AUX JEUX OLYMPIQUES

Mon empire pour un navet... Dix jours et quelques millions de spectateurs (pardons, d'euros) après sa sortie, tout ou presque a été dit à propos d'Astérix aux jeux olympiques. Dès le lancement de la campagne de promotion du film, on avait de toute façon compris que le film de Langmann et Forestier n'arriverait pas à la cheville de celui d'Alain Chabat. Pire : à entendre l'insupportable fils de Claude Berri, ce troisième rendez-vous ciné des irréductibles gaulois était uniquement motivé par des envies de valises de pognon, encore et encore. Ne soyons pas naïfs : évidemment qu'un tel film doit se soucier d'être rentable. Mais quand on se moque éperdument d'une quelconque ambition cinématographique (comme par exemple tenter de faire rire le spectateur avec des gags un peu neufs), il y a de quoi être furax. Astérix aux jeux olympiques ne plait qu'aux enfants et aux gens très très idiots, ravis de voir des animaux et des gens qui se pètent la gueule. En revanche, il constitue une nouvelle fois un gigantesque foutage de gueule au budget inexpliquablement titanesque (avoue, Thomas, t'as gardé le fric pour toi) qui n'attire pas les spectateurs pour sa qualité, mais simplement par pure curiosité. Moi comme les autres. On sait que ça va être très mauvais, mais on veut le vérifier. À ses dépens.
Car rien, rien ni personne, ne peut permettre d'être un tout petit peu mesuré quant à la nullité intrinsèque de l'ensemble. Quelques beaux plans de Thierry Arbogast et quelques mimiques d'Alexandre Astier et José Garcia suffisent-elles à justifier deux heures de pur ennui ? Évidemment non. On nage en pleine médiocrité de A à Z, l'argument du film semblant avoir été imprimé sur une planche à billets, dans le mépris le plus total du spectateur. Astérix aux jeux olympiques réussit l'exploit d'être mille fois plus mauvais que le film de Claude Zidi, qui constituait un monument de franchouillardise assez puante mais tentait au moins de séduire la masse. Le film de Langmann (pourquoi citer Forestier, vague sous-fifre à peine responsable du placement de la caméra), lui, est à l'origine d'un nouveau concept : l'europouillardise. Grâce à la monnaie unique, il a engagé la fine fleur (gasp) de l'humour européen afin (je cite) de pouvoir vendre le film un peu partout et d'attirer tout le continent dans les salles. L'UE doit être contente : chaque pays a ses trois plans, et hop, la médiocrité passe les frontières sans passeport. Le défilé de guest-stars qui s'en suit est des plus pathétiques : Zidane se ridiculise à tel point que c'en est effarant, Tony Parker n'avait pas besoin de cela, Jamel livre l'un des pires numéros de sa carrière... N'en jetons plus. Chaque ligne écrite à propos de cet Astérix risque de donner envie à de nouveaux gogos d'aller se faire détrousser de 9 euros pour se faire sa propre idée du désastre. Faites confiance à ce bouche-à-oreille unanime et ne faites pas ce cadeau au sinistre Langmann.
1/10
 
"Bienvenue au royaume du pisse-froid inculte qui est au cinéma ce que Philippe Manoeuvre est au rock" (© Trollman)
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