Le monde est divisé en trois catégories : ceux qui ne connaissent pas Adam Sandler (et il y en a un paquet, surtout dans notre bonne vieille France), ceux qui l'adorent, et ceux qui le détestent. Une fois n'est pas coutume, mais Quand Chuck rencontre Larry (titre idiot : rien à voir avec le film de Rob Reiner, et aucune rencontre là-dedans) risque de mettre tout le monde d'accord. Après une phase d'accroche pas désagréable (surtout pour le spectateur mâle, ébahi devant le parterre de bimbos qu'on lui propose), le film de Dennis Dugan sombre vite dans l'ennui le plus total. Rien ne ressort vraiment de ce Green card version faussement gay : ni les quiproquos prévisibles, ni l'appel tout niais à la tolérance. Quand Chuck rencontre Larry a une bonne vingtaine d'années de retard : ce genre de message primaire n'a plus vraiment lieu d'être. Les homophobes sont toujours là, mais il existe sans doute des discours plus fins pour les convaincre qu'ils font fausse route.
Voilà donc une comédie pas vraiment drôle, qui dénonce l'homophobie tout en la pratiquant à son tour, à coups de vannes très lourdes sur les pratiques sexuelles et le côté féminin des gays. Le plus agaçant survient en fin de film, lorsque les deux héros peuvent enfin crier leur hétérosexualité, enfin débarrassés de ce qu'ils considèrent visiblement comme le pire des fardeaux. Les homos, d'accord ; mais chez les autres. Joli message de tolérance.
Le duo Sandler - Kevin James fonctionne gentiment, sans envolées géniales ni grands éclats de rire ; il faut dire que les deux compères sont régulièrement éclipsés par Jessica Biel, actrice plutôt moyenne, qui livre ici une prestation plutôt savoureuse et pleine d'autodérision. En Catwoman, en culotte ou ailleurs, elle apporte un peu de fraîcheur à un film plus vieillot que La cage aux folles. C'est dire.
4/10
LA PLUS PRÉCIEUSE DES MARCHANDISES
Il y a 2 heures
1 commentaire sur “QUAND CHUCK RENCONTRE LARRY”
Ah ça faisait longtemps que j'étais pas passé par ici... cool!
Sandler, c'est pas ma tasse de thé, même s'il nous avait prouvé avec PUNCHDRUNK LOVE de PT Anderson qu'il sait jouer autre chose...
SysT
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