28 août 2007

MR. BROOKS

L'affiche française de Mr. Brooks donne l'impression qu'il s'agit d'une bête série B crasseuse et bâclée avec un vilain tueur en série et une gentille flic sexy qui le colle aux basques. Il n'en est rien : Mr. Brooks est un thriller très psychologique, où conscience et inconscient sont des éléments moteurs (ce que montre déjà mieux la jolie affiche américaine). Trois personnages, qui, comme les mousquetaires, sont quatre : un homme d'affaires qui ne peut résister à ses pulsions meurtrières, une flic partagée entre ses problèmes personnels et la traque de ce mystérieux tueur, un témoin-clé qui meurt d'envie de prendre une leçon d'assassinat ; la quatrième roue du carosse se nommant Marshall, la conscience de Brooks, physiquement présent à ses yeux (et aux nôtres). Ça donne un chassé-croisé souvent intéressant, plus complexe qu'une banale histoire de double personnalité, qui exploite parfaitement chaque facette de son personnage principal.
Pour autant, Mr. Brooks est loin d'être pleinement satisfaisant : le personnage de Demi Moore est mal taillé et sujet à des intrigues parallèles plus encombrantes qu'autre chose, et les dernières vingt minutes du film sont noyées dans une sorte de brouillard étrange, le réalisateur Bruce A. Evans ne sachant plus s'il doit favoriser le suspense ou la psychologie. Il n'empêche : Kevin Costner trouve là un rôle original et à la mesure d'un talent trop souvent gâché, et William Hurt est un Jimini Cricket délicieusement salaud, poursuivant ses efforts à laisser sur le bas-côté sa tiédeur passée. Et le script est suffisamment malin et original pour donner envie de voir ce qu'Evans a dans le crâne (lui qui n'avait pas réalisé depuis quinze ans).
6/10

Laissez le premier commentaire sur “MR. BROOKS”

 
"Bienvenue au royaume du pisse-froid inculte qui est au cinéma ce que Philippe Manoeuvre est au rock" (© Trollman)
© 2009 TOUJOURS RAISON.. Tous droits réservés
Design by psdvibe | Bloggerized By LawnyDesignz