12 mars 2007

CONTRE-ENQUÊTE

Difficile de parler de Contre-enquête sans trahir le principal. Cette première phrase elle-même est peut-être déjà de trop. Contre-enquête ressemble typiquement à un film policier français. Pas de superflics, juste des types comme vous et moi, avec une famille et des états d'âme. Bien qu'il soit policier, le héros du film (Jean Dujardin, passe-partout donc idéal) est d'abord un père de famille, ce que ne fait que renforcer l'avancée du film. Lorsque l'homme condamné pour le meurtre de sa fille lui écrit pour lui jurer son innocence, il va tout faire pour rouvrir le dossier et trouver le vrai coupable.
Bien filmé, Contre-enquête souffre d'un déroulement un peu trop planplan, façon fiction policière du vendredi soir. Sauf qu'en considérant le film dans sa totalité, en le mastiquant pour bien le digérer, il s'avère que le film vaut mieux que cela. La monotonie du milieu du film finissant par s'autojustifier, on aurait presque tendance à l'excuser. Contre-enquête bénéficie en tout cas d'un casting fort en gueules, et surtout d'un très grand acteur, Laurent Lucas, qui promène son regard bleu tordu de film en film, semant le malaise comme d'autres les miettes de pain. Il donne à son personnage, faux coupable ambigu, une profondeur insensée et un visage franchement effrayant.
On n'en dira pas plus : critiquer Contre-enquête, c'est nuire au fonctionnement d'un divertissement de bonne facture qui gagne à être découvert sans préjugé ni information supplémentaire.
6/10

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"Bienvenue au royaume du pisse-froid inculte qui est au cinéma ce que Philippe Manoeuvre est au rock" (© Trollman)
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