Franchement, y en a marre. Marre marre marre marre marre. marre de ces films larmoyants et tape-à-l'oeil qui prennent pour toile de fond des évènements historiques tragiques en mettant au premier plan une histoire personnelle en forme de guimauve. Dans Le dernier roi d'Écosse, malgré une vraie volonté de passer pour un humaniste (regardez comme c'est sale, un génocide), Kevin MacDonald semble surtout se passionner pour les états d'âme d'un blanc bec tête-à-claques qui quitte son Écosse natale pour aller découvrir l'Ouganda et finit par s'en vouloir à lui-même pour ne pas avoir compris plus tôt qu'Idi Amin Dada est un gros méchant.
Qu'on se rassure : à la fin du film, notre gentil blanc reprendra tranquillement l'avion vers son pays d'origine après avoir subi quelques exactions de la part de vilains noirs. On est bien content qu'il ait sauvé sa peau ; c'est vrai que c'est bien plus important que les trois cent mille morts du génocide ougandais. On a le droit d'avoir envie de gerber.
Alors qu'est-ce qui sauve le film de la catastrophe totale? Réponse : Amin Dada lui-même. Un personnage intéressant, en perpétuel conflit avec lui-même, charogne pleine de bonnes intentions. Forest Whitaker et son oeil mort donnent une vraie dimension à ce personnage assez méconnu. Typiquement le genre de rôle à Oscar : un personnage historique, charismatique et noir. Whitaker n'a pas volé sa statuette, même si sa prestation honnête ne révolutionne rien. Elle a en tout cas le mérite de désépaissir les putrides relents expulsés par le film de Kevin MacDonald.
4/10
DIAMANT BRUT
Il y a 1 heure
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