Que chacun se rassure : si La maison du bonheur est d'abord le titre d'une chanson de Francis Lalanne ("Ce serait la maison du bonheur / Même à fort loyer, j' suis preneur / Il n'y aurait que toi contre moi / Et l'amour contre notre amour..." c'est beau), le film du même nom est beaucoup plus supportable. Pour son premier long métrage, Dany Boon recycle les vieux fonds de casserole, en adaptant sa pièce à succès ("La vie de chantier") à la sauce Oury/Veber/Zidi.
Niveau mise en scène, c'est atroce : couleurs passées, cadrages approximatifs, gros plans disgracieux, c'est presque un catalogue de tout ce qu'il faut faire pour obtenir un film moche. Il est cependant permis de douter que les spectateurs qui iront voir ce film attendent une grande leçon de cinéma (ce qui n'excuse rien, certes).
Dany Boon a préféré se concentrer sur son scénario, pour en faire quelque chose d'à peu près crédible et d'à peu près drôle, dans la veine rigolo-dépressive de ses one man shows. Pour faire dans l'hypocrisie, on dira que d'autres humoristes passés derrière la caméra s'en sont sortis beaucoup moins bien que lui (mais forcément, quand on passe après Bigard...). Car La maison du bonheur, bien qu'assez sympathique, n'est pas franchement hilarant et exhale même un doux parfum de ringardise.
Difficile à haïr mais encore bien plus dur à adorer, La maison du bonheur conviendra à ceux qui ont aimé Camping et La doublure (aujourd'hui, je me sens hypocrite, je vous dis).
3/10
DIAMANT BRUT
Il y a 20 heures
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