7 juin 2006

LA MALÉDICTION

Il y a une trentaine d'années, le film original de Richard Donner faisait gentiment trembler le monde. Pensez donc : le diable qui apparait sous la forme insidieuse d'un petit garçon au regard littéralement démoniaque. Sans être révolutionnaire ou particulièrement effrayant, La malédiction première version était un film fantastique divertissant et plutôt solide, ponctué de scènes mémorables.
En 2006, John Moore, lamentable réalisateur de supérette, se lance à corps perdu dans un remake de La malédiction. Pour offrir une relecture du mythe du diable? Pour donner un film plus neuf et plus intéressant dans sa mise en scène? Non. La seule réponse plausible est l'appel du pognon.
Car La malédiction 2006 sent le coup marketing, avec sortie le 06/06/06 (enlevez les zéros, ça donne le chiffre du diable, bouh ça fait peur) pour faire dans la symbolique de bas étage. On aurait préféré que le chiffre du diable ne corresponde à aucune date : ça aurait évité à bien des spectateurs de subir un remake ni fait ni à faire, bourré d'effets éculés et de rebondissements capillotractés, plombé par des acteurs très mal dirigés (parfois bon ailleurs, Liev Schreiber et David Thewlis atteignent des sommets de ridicule) et éclairé à la lampe de poche. Pour montrer un semblant de modernité, Moore pille allègrement Shining (à tout moment, on s'attend à ce que le môme crie "Redrum"), Destination finale (pour les morts absurdes) et Rosemary's baby (avec un hénaurme clin d'oeil en forme de Mia Farrow). Ça pue le déjà-vu et le produit baclé à tous les étages. Encore un projet de remake qui aurait dû rester au fond des cartons. Mais les voies d'Hollywood sont impénétrables.
1/10

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"Bienvenue au royaume du pisse-froid inculte qui est au cinéma ce que Philippe Manoeuvre est au rock" (© Trollman)
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