Pour financer l'ouverure de son salon d'esthétique, une jeune femme décide de tenter le tout pour le tout et de se présenter à une élection de miss de son patelin... Situez l'histoire au coeur d'une Belgique grisâtre et fauchée, et vous aurez une idée de la teneur de Miss Montigny, coproduction franco-belge s'inspirant surtout du cinéma anglais. On pense tour à tour à Ken Loach ou à des comédies à tendance sociale comme Les virtuoses. Cependant, aussi recommandables soient-elles, des influences ne suffisent pas à faire de bons films.
De Ken Loach, Miel van Hoogenbemt a conservé la vision légèrement misérabiliste de la pauvreté et la photographie charbonneuse, pas la révolte ni l'esprit de contestation. Des films de Mark Herman et Peter Cattaneo, la situation de départ, pas les gags ni la chaleur humaine. Oubliant de traiter son sujet (le concours de miss est finalement un élément secondaire), la cinéaste se contente d'aligner des scènes tire-larmes autour de personnages censés nous émouvoir parce qu'ils restent dignes. Blablabla. Rien de bien transcendant, aucune véritable émotion ne venant secouer ce bien triste cocotier. Reste Sophie Quinton, habituée à ce genre de rôles de jeunes femmes candides, qu'on a déjà vue meilleure mais qui parvient tout de même à éviter à ce long téléfilm de sombrer dans la nullité la plus totale.
3/10
DIAMANT BRUT
Il y a 1 jour
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