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5 nov. 2008

MON ESPION PRÉFÉRÉ

Mon espion préféré est l'exemple-type de l'attrape-gogos (pour être poli). Déjà, le titre et l'affiche laissent supposer qu'il s'agit d'une comédie romantique, avec une gonzesse et un espion. Pas du tout. Le héros du film est un jeune homme joué par Colin Hanks, et ne figure même pas sur l'affiche. Quant au bellâtre joué (?) par Antonio Banderas, il n'est pas espion pour deux sous. Enfin au début. Car en fait (oui, je vous raconte la fin, mais qui ira voir un tel truc ?), Antonio, tout le monde le prend pour un voleur, mais en fait c'est un espion. Vous ne rêvez pas : voici un film dont l'unique rebondissement est révélé dans le titre !
Quant au film, c'est lui-même une arnaque. Même pas sorti dans les salles américaines, il débarque buzarrement dans nos cinémas à nous, histoire sans doute d'essayer d'amortir un minimum les cachets des deux has-been qui y apparaissent. À ma gauche, Meg Ryan, ex-reine de la comédie romantique, qui préfère depuis quelques temps les tables d'opération aux plateaux de tournage. Alors c'est sûr, c'est du beau boulot : mademoiselle Ryan a l'air d'avoir 19 ans et demi. Sauf qu'elle a perdu tout le charme et le piquant qui faisaient sa personnalité. À ma droite, Antonio Banderas, que seul Robert Rodriguez continue à faire tourner de temps en temps (espérons pour lui qu'il y ait un Spy kids 5 ou un Desperado 3). Antonio est forcément ravi d'être là, puisqu'il se trouve face à une femme bien mieux liftée que sa propre épouse, Melanie "plastoc" Griffith, qui a elle aussi disparu de la circulation.
Ces deux-là cabotinent un max, et semblent même s'amuser à interpréter les dialogues hauts en couleurs du film de George Gallo. Pour situer le niveau, disons qu'un duo composé de Francis Perrin et de Judith Magre, mais il y a vingt ans, aurait tout aussi bien défendu un texte faisant passer toute comédie de boulevard pour du Bergman. Quiproquos pachydermiques, gags supra téléphonés, platitude de la mise en scène : tout y est pour faire passer un moment exécrable à un ou deux pauvres naïfs ayant cru un instant retrouver la Sally de Rob Reiner ou le Zorro de Martin Campbell. Ils en seront évidemment pour leurs frais.
1/10

3 nov. 2008

HELLBOY II - LES LÉGIONS D'OR MAUDITES

Personne ne sera dépaysé : Hellboy II s'inscrit dans la ligne directe du premier épisode, déroutant produit hybride entre comic à l'américaine (l'influence Mike Mignola) et heroic fantasy sauce onirique (la patte du cinéaste mexicain). Est-ce parce qu'on avance désormais en terrain (partiellement) connu ? Toujours est-il que cette suite surpasse Hellboy sur tous les plans, améliorant chacun des pans de son univers si étrange.
Hellboy II parvient à faire le grand écart entre les différents genres abordés, basculant en une fraction de seconde entre un humour toujours plus percutant - dialogues ciselés, situations cocasses - et une noirceur qui vous enveloppe comme un linceul. Une sorte d'incompréhensible magie s'opère. Del Toro prend son temps, les problématiques sont simples et pas foncièrement neuves, et pourtant quelque chose se produit qui fait du film le divertissement le plus haletant du moment. L'équilibre est si parfait qu'on finit par ne même plus s'agacer que le réalisateur nous ressorte encore et encore les mêmes monstres, cousins de ceux du Labyrinthe de Pan.
Et qu'importe si le bad guy de l'histoire est d'une fadeur sans nom, puisque le diablotin et son équipe sont aussi magnétiques qu'attachants. Une nouvelle fois, Ron Perlman fait des merveilles. Sous cette peau rouge et ces pectoraux saillants, il y a incontestablement un coeur qui bat et une tête qui pense. La simplicité de sa relation avec le personnage de Selma Blair a quelque chose de franchement touchant, preuve que la complexité nuit parfois à l'émotion. De ce déferlement ininterrompu de brillantes scènes d'action, de fous rires partagés, on ne retient finalement qu'une seule chose : il y aura un Hellboy III, qui s'annonce pour le mieux et devrait faire mentir la règle voulant que le deuxième épisode est toujours le meilleur d'une saga.
8/10
 
"Bienvenue au royaume du pisse-froid inculte qui est au cinéma ce que Philippe Manoeuvre est au rock" (© Trollman)
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