
Disco signe la faillite du système Dubosc, qui fut un temps un espoir de l'humour à la française avant de rapidement s'enfermer dans un seul et unique personnage et de ressasser encore et encore les mêmes vannes, comme une vieille cassette tournant en boucle. La vacuité du scénario met en avant les limites du bonhomme, qui n'a plus que quelques slips kangourou et autres tenues ringardes pour tenter de nous arracher un sourire. Pathétique. Et malgré l'abattage de quelques comédiens qui gardent miraculeusement la tête hors de l'eau (notamment Béart et Le Bihan, à l'origine des rares séquences supportables), on sera bien en peine de trouver un quelconque potentiel comique dans ce marasme. L'absence de gags (même mauvais) est criante, et la plupart des scènes sentent le remplissage.
Et l'esprit disco dans tout ça ? Quelques tubes pas trop démodés pour vendre des B.O., trois pauvres scènes de danse vite expédiées, et puis c'est tout. Onteniente n'exploite même pas à fond l'idée déjà vue mais souvent efficace du concours de danse. Mieux vaut revoir dix fois un Podium plus ambitieux et réussi sur tous les plans (comédie, disco attitude, portrait d'un ringard se cachant derrière sa passion) que de s'infliger ce sinistre spectacle qui ne manquera pas d'attirer en masse les fans transis d'un rigolo plus has been que les personnages qu'il défend.
1/10
(sortie le 2 avril)
(également publié sur Écran Large)