Dans une petite ville, cinq personnages se croisent, se cherchent, se testent. Tout cela sous l'oeil bienveillant d'un jeune meteur en scène bourré de talent. Jérôme Bonnell, donc c'est déjà le troisième film, possède un vrai oeil de metteur en scène, et la finesse de sa description nous fait oublier que le sujet n'a rien de neuf.
On peut voir J'attends quelqu'un comme une comédie teintée de désespoir, ou au contraire comme un film plombant mais parsemé de brèves touches de drôlerie. C'est en tout cas un film rond en bouche, agréable à suivre, beau et triste comme une vie ordinaire. Bonnell sait mettre le doigt sur les petits détails qui font (ou défont) un couple, le pourquoi d'une solitude, le comment d'un ratage. Mais il le fait avec une telle légèreté que la gaieté chasse le cafard dès qu'il s'est installé. Avant que le cafard ne reprenne le dessus (mais pas pour longtemps).
C'est typiquement le genre de film que les détracteurs du cinéma français dit classique vont s'empresser de dénigrer (ou d'éviter). Pourtant, J'attends quelqu'un vaut bien plus que la moyenne. l'originalité qui lui fait défaut est compensée par un style délicat et un casting cinq étoiles, de m'sieur Darroussin (impayable de bonhommie) à la délicieuse Florence Loiret-Caille. Même Emmanuelle Devos est très bien. La preuve que Jérôme Bonnell n'est pas n'importe qui...
8/10
DIAMANT BRUT
Il y a 14 heures
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