
Il faut dire que Marc Lawrence n'est pas Richard Curtis. Mais, finalement, est-ce si gênant? Il suffit d'avoir Hugh Grant dans sa comédie romantique pour que les défauts du film soient immédiatement gommés. D'autant qu'il a hérité d'une partenaire de choix, Drew Barrymore, qui fait ici penser à une sorte de Sandra Bullock (Grant girl dans le précédent Lawrence, L'amour sans préavis) en plus bombasse, en plus drôle, en plus tout. Leur duo fonctionne à plein tube, et l'on se passerait presque de scénario. De sarcasmes répétés en réparties qui tuent, Le come-back tient debout simplement grâce au Lawrence dialoguiste et à l'abattage du couple vedette.
Si côté construction scriptique il n'a rien d'un foudre de guerre, Lawrence a au moins eu une idée de génie : faire de Hugh Grant un has-been sympa chargé d'écrire un tube en 48 heures pour une cousine spirituelle (?) de Britney et Shakira. Le monsieur n'ayant aucun talent de parolier, il fait appel à la fille-qui-arrose-ses-plantes. Ça donne de jolies variations sur les affres de la création, et une jolie lutte entre les pro-paroliers et les pro-compositeurs. Ensuite, même si le scénario patine un peu, on s'en cogne. Le charme ne peut être rompu, et le côté fleur bleue de l'ensemble (essayz donc de faire plus à l'eau de rose que la scène du concert) a même tendance à transcender la midinette qui est en nous (si si). On est furieusement favorable à une troisième collaboration entre Lawrence et Grant. Surtout si quelqu'un engage un vrai bon scénariste...
7/10
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