Ça commence on ne peut mieux, par un clip façon eighties du groupe PoP, idole des foules d'antan. Ringarde à souhait, parodique tout en restant extrêmement réaliste, cette première séquence met la barre si haut que le film manque de ne pas s'en relever.
Il faut dire que Marc Lawrence n'est pas Richard Curtis. Mais, finalement, est-ce si gênant? Il suffit d'avoir Hugh Grant dans sa comédie romantique pour que les défauts du film soient immédiatement gommés. D'autant qu'il a hérité d'une partenaire de choix, Drew Barrymore, qui fait ici penser à une sorte de Sandra Bullock (Grant girl dans le précédent Lawrence, L'amour sans préavis) en plus bombasse, en plus drôle, en plus tout. Leur duo fonctionne à plein tube, et l'on se passerait presque de scénario. De sarcasmes répétés en réparties qui tuent, Le come-back tient debout simplement grâce au Lawrence dialoguiste et à l'abattage du couple vedette.
Si côté construction scriptique il n'a rien d'un foudre de guerre, Lawrence a au moins eu une idée de génie : faire de Hugh Grant un has-been sympa chargé d'écrire un tube en 48 heures pour une cousine spirituelle (?) de Britney et Shakira. Le monsieur n'ayant aucun talent de parolier, il fait appel à la fille-qui-arrose-ses-plantes. Ça donne de jolies variations sur les affres de la création, et une jolie lutte entre les pro-paroliers et les pro-compositeurs. Ensuite, même si le scénario patine un peu, on s'en cogne. Le charme ne peut être rompu, et le côté fleur bleue de l'ensemble (essayz donc de faire plus à l'eau de rose que la scène du concert) a même tendance à transcender la midinette qui est en nous (si si). On est furieusement favorable à une troisième collaboration entre Lawrence et Grant. Surtout si quelqu'un engage un vrai bon scénariste...
7/10
GOOD ONE - KAFKA : LE DERNIER ÉTÉ
Il y a 11 heures
Laissez le premier commentaire sur “LE COME-BACK”
Enregistrer un commentaire