21 janv. 2007

LE DERNIER DES FOUS

Violence des échanges en milieu tempéré : si le titre n'était pas déjà pris, il aurait très bien convenu au deuxième film de Laurent Achard. Dans la ferme familiale, cinq personnages se déchirent. Parmi eux, Martin, mecqueton de presque 11 ans à la paupière tombante et au mutisme intrigant.
Sans être toujours convaincant, le film d'Achard impressionne par sa capacité à alterner silence malsain et hystérie rustique (travail du son discret mais saisissant). On pense plus d'une fois à Peau d'homme, coeur de bête, très beau film d'Hélène Angel, où déjà Pascal Cervo donnait du fil à retordre aux siens.
Le dernier des fous est le genre de film qu'il est très facile de rater. Un peu trop de complaisance ou un excès d'hystérie auraient pu rendre le projet imbuvable et insupportable. Mais non : Achard maîtrise son sujet et filme simplement mais joliment des personnages bien écrits. Et plus la fin avance, plus on comprend que les secrets de famille resteront enfouis, et que les réponses ne seront pas offertes clé en main. Jusqu'à ce plan impressionnant, le plus important du film, où le malaise, agrémenté d'une bizarre touche d'onirisme, vient pénétrer les crânes et laisser une dernière impression vraiment positive.
7/10

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"Bienvenue au royaume du pisse-froid inculte qui est au cinéma ce que Philippe Manoeuvre est au rock" (© Trollman)
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