21 janv. 2007

CASHBACK

L'insomnie, les supermarchés, le temps suspendu : pour son premier long métrage (version longue du son court-métrage à succès), Sean Ellis exploite un certain nombre de sujets potentiellement fascinants, tant sur le fond que sur la forme. Cashback commence comme un film d'auteur version djeunz, avec son héros qui souffre en voix off. Mais d'entrée, malgré quelques gimmicks amusants, on sent que le Cashback d'une heure trente est le résultat de la dilution ratée d'un court-métrage plutôt dense.
Sean Ellis est un très jeune auteur, et le résultat s'en ressent : on dirait que le jeune anglais a voulu tout mettre dans son premier long. L'impact de nos ex, le temps qui passe (ou pas), l'art, les filles... Cashback finit donc par ressembler à un catalogue dont les pages seraient désespérément vides, puisqu'il faut bien admettre qu'Ellis n'a pas grand chose de neuf à dire sur ces sujets. Quand il ne fait pas débiter des banalités sur l'amour à des personnages tout droit sortis d'American Pie, il bascule dans la comédie pour ados avec personnages à la con et gags potaches. Et quand par miracle sa poésie artificielle commence à tenir la route, il désamorce ce petit début de magie par des scènes d'une nullité cosmique (le match de foot, grand moment de solitude).
On retiendra de ce Cashback quelques idées de mise en scène, un ou deux gags idiots mais bien amenés, et l'idée que la jeunesse, en matière de cinéma, n'est pas toujours une bonne chose. Avec un peu plus de maturité, nul doute que Cashback aurait pu être une petite claque, un joli coup de pied dans la fourmilière auteuriste.
4/10

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"Bienvenue au royaume du pisse-froid inculte qui est au cinéma ce que Philippe Manoeuvre est au rock" (© Trollman)
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