13 déc. 2006

DÉJÀ VU

Après deux gros navets nommés Man on fire et surtout Domino, dire qu'on n'attendait plus rien de Tony Scott sonnait comme un doux euphémisme. C'est pourquoi, sans être un chef d'oeuvre, ce Déjà vu est plutôt une bonne surprise.
La bonne nouvelle du film, c'est que le cadet des frères Scott a enfin pris son traitement contre la maladie de Parkinson. Rendez-vous compte : certains plans durent jusqu'à trois, quatre, ou même cinq secondes! On est loin de la bouillie filmique de Domino : peu d'effets superflus, un montage rythmé mais plus posé.
Il faut dire que le sujet est suffisamment fort pour ne pas avoir besoin d'un traitement faussement choc. Déjà vu est un thriller lambda (qui est le vilain terroriste?) agrémenté dans sa deuxième heure d'une bonne grosse louche de SF (voyages spatio-temporels et tout le toutim). Il y a là-dedans un vrai suspense, et même si les scénaristes ont parfois l'air de s'embrouiller un peu (on les comprend), l'ensemble reste un film très efficace et agréable à regarder.
La fin du film n'est pas la partie la plus réussie : la rengaine du "touche pas à mon continuum espace-temps ou tu feras plus de mal que de bien" n'est pas vraiment neuve, et sa force est ici assez limitée (qu'on se rassure, c'est quand même mieux que dans L'effet papillon). Mais est-ce la prestation fort correcte de Denzel Washington, le visage de la magnifique Paula Patton, ou la satisfaction d'avoir retrouvé un Scott moins frimeur et plus appliqué? Toujours est-il que Déjà vu laisse une impression positive dont on espère qu'elle va perdurer.
7/10

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"Bienvenue au royaume du pisse-froid inculte qui est au cinéma ce que Philippe Manoeuvre est au rock" (© Trollman)
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