
Les fervents croyants risquent fort de s'ennuyer car ils connaissent la chanson ; les autres, qui se moquent un peu d'une histoire de ce genre (après tout, des gens comme Tolkien ont créé des mythologies bien plus renversantes), chercheront comment passer le temps. On peut par exemple s'amuser à chercher quelques acteurs un peu connus au milieu de la foule : voir Zinedine Soualem donner la réplique à Tomer Sisley le centurion, c'est tout de même quelque chose, surtout qu'on ne les attendait pas dans un film américain. On peut aussi chercher désespérément une trace quelconque du style de Catherine Hardwicke, réalisatrice assez douée du gentiment trashy Thirteen (sniffage de colle et scarifications) et du fun Les seigneurs de Dogtown (skate, pantalons larges et petites pépées). Mais même en cherchant bien, pas une miette. La nativité sonne comme la rédemption d'une cinéaste qui a trop souvent montré la part de ténèbres de l'être humain et qui demande le pardon de l'Être Suprême. Souhaitons qu'après quelques prières et autres auto-flagellations pour expier ses fautes, Mrs. Hardwicke se remette très vite à faire du vrai cinéma plutôt que de la propagande molle et même pas engagée.
2/10
Laissez le premier commentaire sur “LA NATIVITÉ”
Enregistrer un commentaire