Après avoir montré à la face du monde à quel point il était un cinéaste médiocre, Tony Gatlif a fini par trouver un filon au milieu des années 90. Un cinéma commerce équitable, capable de plaire à la fois aux bobs chers à Renaud et aux marginaux qui lisent le Guide du Routard rien que pour s'amuser. Alors, de Gadjo dilo en Exils, monsieur Gatlif a décidé de faire le même film toute sa vie, encore et encore. En gros, l'histoire, c'est un type qui découvre la vie, l'amitié et l'amour dans des contrées lointaines et inexplorées (en général, l'Europe de l'Est).
L'énorme originalité ici, c'est que le héros de Transylvania est une héroïne. Exit Romain Duris (tant mieux pour lui), welcome Asia Argento. À part ça, ceux qui ont déjà vu un Gatlif devineront sans peine ce qu'il s'y passe : il y a donc une quête mystique, des violons tziganes, du bourrage de gueule à l'alcool à brûler, les ravages de l'amour, de longs chemins boueux, et une frénésie qui tourne à l'hystérie. Ça a déjà été plus ennuyeux, mais ce n'est guère passionnant. Mais comme Asia Argento est une actrice agréable à suivre (un physique pas ingrat et un vrai tempérament de comédienne), on peut supporter sans trop s'énerver ce Transylvania déjà vu et qui pisse moins loin que son titre. On aurait voulu un arrière-plan draculesque, un semblant d'ambiguité fantastique, une ou deux canines pointues en arrière-plan. Las, c'était bien trop demander à un Gatlif tellement imbu de lui-même qu'il se contente de se regarder filmer. Reste à savoir où il posera sa caméra la prochaine fois. En Estonie? AU Turkménistan? On s'en fout un peu.
4/10
DIAMANT BRUT
Il y a 1 jour
2 commentaires sur “TRANSYLVANIA”
Rob Gordon tu dois avoir de la merde dans les yeux pour faire une telle critique de ce filme...en plus c'est vraiment pas intelligent ce que tu dis
Tout à fait.
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