A ceux qui croyaient que The sentinel était un remake du film de Desplechin, je suis désolé, mais c'est non. Cela aurait pourtant pu être amusant : après tout, Michael Douglas a l'air tellement persuadé de sa propre jeunesse qu'il aurait pu jouer un jeune étudiant en médecine sans sourciller.
Malheureusement, The sentinel est plutôt un croisement entre Sens unique (l'agent pris au piège parce qu'il couche avec la copine du président) et Le fugitif (parce qu'évidemment, il se barre à toutes jambes pour aller prouver son innocence tout seul). Deux films plutôt sympathiques qui auraient pu donner un filleul au moins divertissant. Manque de bol, The sentinel, c'est des promesse, rien que des promesses. Clark Johnson ne joue ni la carte de l'action pure, ni celle du film d'espionnage, pas plus qu'il n'exploite un whodunit archi-rebattu mais qui aurait au moins eu l'avantage d'exciter deux ou trois neurones chez le spectateur. Au lieu, de ça, The sentinel est un film un peu bâtard qui ne va au bout de rien et gâche scrupuleusement chacune des pistes potentiellement intéressantes qu'il vient de créer. Idem pour le casting, pas dégueulasse, mais mal utilisé. A la fin, on a l'impression de n'avoir vu ni Kim Basinger, ni Kiefer Sutherland, ni d'ailleurs une Eva Longoria prometteuse et inattendue. Le vrai héros, c'est Michael Douglas, un papy qui voudrait rester dans la cour des jeunes, alors que ce n'est définitivement pas crédible.
2/10
DIAMANT BRUT
Il y a 1 heure
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