Plutôt que de tomber dans le sensationnalisme ou le thriller à deux sous, Michel Spinosa a opté pour une approche quasiment scientifique d'une érotomane comme les autres. C'est le gros atout d'Anna M. : parvenir à foutre les jetons en se contentant de décrire les simples symptômes de cette maladie. À plus d'une reprise, on pense à Requiem, dans lequel Hans-Christian Schmid abordait sur le même mode un sujet aussi extravagant que la possession par le diable. Sous des abords de film français bien tranquille, Spinosa bouscule le spectateur, notamment dans une dernière demi-heure qui rebondit intelligemment sur les souffrances de l'héroïne. Quelques scènes d'une audace folle et une actrice incroyable (Isabelle Carré, l'oeil enfin sombre) achèvent de faire d'Anna M. une vraie réussite, qui met passablement mal à l'aise.
7/10
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