Affichage des articles dont le libellé est James Marsden. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est James Marsden. Afficher tous les articles

27 avr. 2008

27 ROBES

Pour commencer en parfait gentleman, il y avait de quoi se réjouir à l'idée de passer plus de deux heures en compagnie de Katherine Heigl, cette sacrée gonzesse. Et sacrée actrice, surtout : de loin la meilleure de la série Grey's anatomy, malgré un personnage pas toujours facile à suivre. Après un En cloque des plus sympathiques, la revoici sur grand écran, à l'occasion d'un 27 robes fleurant bon (ou pas) la comédie romantique bien guimauve mais avec du chien.
Bien guimauve, oui. Avec du chien, malheureusement, non. 27 robes, c'est d'abord un imbroglio sentimental peu original et étiré sur deux heures comme s'il s'agissait d'une tragédie grecque. Il faut vraiment être extrêmement sentimental, ou une fille, pour parvenir à se prendre au jeu. L'ensemble manque copieusement de second degré et d'humour. Pour le spectateur mâle, c'est quasiment un documentaire sur l'obsession de certaines demoiselles pour le mariage et les robes blanches, même s'il a suffi d'un seul épisode à Friends pour expliquer cette fascination mieux qu'ici. L'ensemble est loin d'être désagréable, notamment à l'énergie de l'actrice principale, mais c'est typiquement le genre de film qui s'oublie illico une fois vu. D'autant que James Marsden ressemble plus à une andouille qu'à un jeune premier (il n'est pas spécialement mauvais, mais sa tronche de bellâtre ne colle pas avec son rôle à la Hugh Grant), et qu'Edward Burns est incroyablement ennuyeux en homme parfait. 27 robes est définitivement le film du girl power, puisque le seul personnage secondaire vraiment accrocheur est celui interprété par Malin Akerman, déjà explosive il y a peu chez les Farrelly.
Quittant la salle en baillant, le mâle que je suis se rendit compte qu'il était le seul spectateur de la séance à porter un chromosome Y. Il fallait sans doute être idiot pour ne pas comprendre que 27 robes est un film fait par des filles et pour des filles. Et que tous les auteurs de comédies romantiques ne s'appellent pas Richard Curtis.
4/10
(également publié sur Écran Large)

18 déc. 2007

IL ÉTAIT UNE FOIS

D'emblée, Il était une fois rend nostalgique. Si lointaine et à la fois si proche, l'époque des dessins animés en deux dimensions, certes naïfs mais souvent plus charmants que les grosses machines des années 2000. Très vite, on bascule dans une autre réalité, celle de notre monde moderne, où la chevalerie et les sentiments nobles n'ont plus vraiment leur place. Ce télescopage entre deux mondes incompatible est au centre du film de Kevin Lima, charmant divertissement Disney qui n'a sans doute pas volé son succès.
D'un tel film, on peut attendre une pléiade de défauts. Un excès de sentimentalisme, des gags pas drôles, une mise en scène inexistante... Étonnamment, chacun de ces écueils fatidiques est évité avec une grâce qui confine au miracle. L'ensemble est frais, sympathique, attrayant, souvent drôle. Et bénéficie de l'abattage de ses acteurs principaux, choisis pour leurs qualités et non pour leur popularité. Amy Adams est une princesse juste assez cucul pour n'écoeurer personne, agréable à suivre, délicieusement candide ; Patrick Dempsey est évidemment à l'aise dans son rôle favori de beau gosse futé mais pas rasé ; quant à James Marsden, il joue encore une fois les bellâtres, et c'est parfaitement crédible. Après Hairspray, il va falloir réviser son jugement sur cet acteur qui avait pourtant mal débuté sa carrière.
Le film souffre malheureusement d'une fin bien longuette, plus occupée à boucler son intrigue qu'à soigner ses personnages et ses situations comiques. Il n'empêche : Il était une fois, c'est le divertissement idéal pour les dimanches de pluie, de neige ou de grand vent. Un film qui pourrait même redonner le sourire aux adultes.
7/10

27 août 2007

HAIRSPRAY

"Good morning Baltimore..." Dès ses premières notes, Hairspray version 2007 nous embarque dans son torrent de bonne humeur et de naïveté. Une comédie musicale pur glucose, assumant parfaitement son côté tartignole, en jouant même, sans jamais dépasser la dose prescrite. Le film d'Adam Shankman est un mini raz-de-marée qui emporte tout sur son passage au gré de chansons sucrées et entraînantes. L'intrigue est évidemment schématique (et secondaire) : la lutte d'une jeune boulotte pour faire accepter les gens "différents" au sein d'un show TV et dans la vie de tous les jours. Hairpsray bénéficie de personnages simples mais solides : les gentils sont attachants, les méchants détestables, et tout le monde s'invective en poussant la chansonnette.
Le buzz tournait autour de John Travolta, remplaçant Divine dans le rôle de la grosse mamma : mais s'il livre une prestation sympathique, il n'est définitivement pas l'attraction du film. On lui préfèrera la jeune Nikki Blonsky, dont l'énergie ravageuse fait oublier le surpoids ; Christopher Walken, de plus en plus dans l'auto-dérision ; et surtout Michelle Pfeiffer, revenante multi-liftée, impeccable en salope raciste et tyrranique. Le message de tolérance passe plutôt bien, le film swingue de part en part, et en dépit de quelques rares longueurs, le film ne peut qu'emporter l'adhésion. On peut tout au plus regretter l'absence de subversion au coeur de ce spectacle entraînant et délicieusement rétro.
7/10

18 juil. 2006

SUPERMAN RETURNS

Quand Bryan Singer a quitté la franchise X-men pour aller réaliser le rêve de sa vie, signer le grand retour de Superman, on s'est pris à croire au miracle : et si Superman returns marquait l'histoire du film de super-héros comme l'ont fait avant lui les Batman de Tim Burton?
Autant couper court à tous ces espoirs : la réponse est un non franc et massif. Malgré son budget démentiel, Superman returns est un ratage total, où quasiment rien n'est à sauver.
La bonne idée de Bryan Singer était de ne pas signer un remake du film de Richard Donner, mais une sorte de nouvelle suite, de prolongement implicite. Cela permet au film d'éviter les passages obligés sur le petit garçon qui découvre ses super-pouvoirs, les drames de sa jeunesse et toutes ces scènes qu'on a déjà vu mille fois ailleurs. Le problème, c'est que Singer remplace tout ceci par une juxtaposition de scènes barbantes et pseudo-philosophiques ("le fils devient le père, et le père devient le fils") qui ne laissent rien présager de bon. Et en effet, on se rend rapidement compte de l'absence de scénario solide, ou peut-être plutôt du massacre total qui en a été fait au montage. Tout, des scènes d'exposition aux moments de bravoure, semble avoir été mis bout à bout sans réelle conviction ni envie de raconter quelque chose. Comme si Singer estimait que retrouver un célèbre gugusse en costume moulant et un méchant guignol au crâne rasé le dispensait d'être rigoureux. Il manque à ce Superman returns une vraie ambiance, une part d'ombre, et une mythologie personnelle qui le rende unique (et que même les mauvais films de super-héros possèdent). Et comme le film dure 2h34, on trouve le temps fâcheusement long. D'autant que Singer multiplie les fausses fins et semble ne plus vouloir s'arrêter.
Quand le scénario (?) ne suit pas, le spectateur lambda se recentre sur les effets spéciaux, histoire d'en avoir quand même pour son argent. Sauf que là aussi, ça n'est pas vraiment convaincant. Singer tente de multiplier les effets numériques originaux, mais on n'est jamais ébahi par ce qu'on voit à l'écran. Tout cela sent un peu trop le fond bleu ou le trucage numérique. Et Brandon Routh ressemble tellement à une endive Ultra-Brite que le voir voler dans un costume déjà pas très crédible fait franchement sourire. À côté de lui, Kate Bosworth est également ultra transparente, tout comme James Marsden (mais est-ce une surprise?). Quant à Kevin Spacey, il n'est ni assez inquiétant ni assez cabotin pour marquer vraiment les esprits.
On passera sur les inévitables incohérences de l'ensemble ("mais pourquoi Loïs ne reconnaît-elle pas Superman?", "comment fait-il pour se changer aussi vite en ayant même le temps de mettre du gel sur son ignoble petite houpette?") : elles font partie intégrante du cahier des charges supermanien. On évitera également de parler du dénouement, qui annonce si clairement une profusion de suites et de films dérivés que ça en donne la nausée. On repensera avec amertume aux nombreux réalisateurs qui ont failli reprendre le projet Superman (dont Tim Burton, avec Nicolas Cage dans le costume bleu). Et on méditera ce proverbe : Donner c'est Donner, reprendre c'est Singer.
2/10

25 mai 2006

X-MEN 3 : L'AFFRONTEMENT FINAL

À la sortie du film, amusant de prêter l'oreille pour traquer les réactions des spectateurs. Le leitmotiv : "c'était marrant". Marrant. Bin tiens.
Le projet X-Men 3 sentait le pâté depuis déjà quelques temps. Exit Bryan Singer, parti faire la nique à Lex Luthor ; bonjour Brett Ratner, faiseur sans génie, auteur de films toujours très moyens. Le genre de réalisateur dont on craint le pire.
Au final, X-Men 3 n'est pas franchement nul. À dire vrai, il est à peine plus mauvais que le laborieux deuxième épisode. Sans grande passion, Ratner se contente d'aligner les grosses scènes d'action bien bourrines et pas très bien filmées, jusqu'à ce fameux affrontement final(?) où les passions et les haines sont à l'origine d'un spectacle pyrotechnique plus bruyant que vraiment impressionnant.
En fait, le vrai problème ne vient pas du metteur en scène, mais des scénaristes. Zak Penn et Simon Kinberg, auteurs de plus d'un blockbuster bancal, n'ont pas su capter les enjeux essentiels de la franchise. Le personnage de Jean Grey, qui revient et risque de basculer du côté obscur (ce n'est pas un secret, vous avez tous vu la bande-annonce), aurait dû être une sorte d'Anakin Skywalker puissance mille, un personnage flippant et incontrôlable au destin incertain. Mais Penn et Kinberg en font juste un freak de plus, avec des pouvoirs méga trop mortels mais pas un millilitre d'âme dans le carburateur. Pire, ils ne semblent pas avoir saisi la psychologie de personnages fondamentaux comme celui de Magneto, dont certains actes sont totalement contradictoires avec le propos et le profil psychique. Et pas besoin d'être Gérard Miller pour s'en rendre compte.
Au lieu de se focaliser sur ces quelques personnages-clés, nos deux compères ont voulu faire du spectacle à tout prix. D'où une nouvelle galerie de personnages tous plus insignifiants les uns que les autres, si nombreux qu'aucun n'est exploité convenablement, certains dispraissant même de l'intrigue comme s'ils n'avaient jamais existé. Ici, les personnages ne semblent être que des silhouettes destinées à faire marrer. Car oui, rappelez-vous, X-Men 3, "c'est marrant". Privilégiant l'humour de bas étage, le film fait surtout penser aux Quatre fantastiques, où avoir des bras extensibles servait surtout à aller chercher du PQ. X-Men 3, c'est exactement ça. Les personnages font trois petits gags et puis s'en vont. C'est parfois sympathique, mais ça ne décolle jamais vraiment. Et puis surtout, ce n'est pas ce que l'on attendait d'un troisième épisode qui aurait dû sentir le soufre alors qu'il flaire la boule puante et le coussin péteur.
Quant au vague propos politique du film, il est exactement le même que celui des deux premiers volets, mais en beaucoup moins développé, avec une critique platissime des discriminations en tous genres et un éloge du libre-arbitre pour les 8-12 ans. Pas franchement détestable, X-Men 3 est juste incroyablement décevant, pour peu qu'on y ait cru jusqu'au bout.
3/10
 
"Bienvenue au royaume du pisse-froid inculte qui est au cinéma ce que Philippe Manoeuvre est au rock" (© Trollman)
© 2009 TOUJOURS RAISON.. Tous droits réservés
Design by psdvibe | Bloggerized By LawnyDesignz