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24 sept. 2008

LE ROYAUME INTERDIT

Jet Li qui pisse sur Jackie Chan : aucune image ne pourrait mieux résumer Le royaume interdit, qui devrait filer des boutons aux fans de kung-fu et de culture chinoise. Réalisé par un Américain (Rob Minkoff, responsable de Stuart Little 2 et du Manoir hanté et les 999 fantômes) pour un public américain, Le royaume interdit est une gigantesque expérience de vulgarisation, et ce dans tous les sens du terme. Sans doute faut-il, comme l’auteur de ces lignes, n’être ni amateur du genre ni fan des deux stars du sidekick pour apprécier un tant soit peu ce junk cinema, inconsistant et inconstant.
Pourtant, à condition de ne rien en attendre, Le royaume interdit est un divertissement des plus agréables, qui tourne en dérision un genre souvent miné par un extrême sérieux. Il est très facile de s’identifier au jeune héros, qui se retrouve inopinément dans cet univers qu’il trouve foncièrement sympathique mais qu’il sera ravi de quitter dès que ce sera possible. L’humour est gras, principalement relayé par un Jackie Chan plus cabotin que possible (il faut le voir jouer les alcoolos…) mais désespérément sympathique. Jet Li se décoince un peu, presque trop, se ridiculisant légèrement lorsqu’il joue le Roi Singe avec moultes grimaces. Mais leur duo fonctionne, parfaitement relayé par un scénario qui n’oublie pas de procurer à chacun son moment de bravoure personnel, avant de les voir unir leurs forces en fin de course au gré de quelques combats bien exécutés à défaut d’être renversants.
On imagine très bien Le royaume interdit utilisé comme tout premier chapitre d’une initiation aux films de kung-fu. Il peut-être l’outil idéal pour donner envie aux plus jeunes d’explorer le genre plus en profondeur, et de se ruer ensuite sur des œuvres plus consistantes que celle-ci. En cela, le film de Rob Minkoff réussit plutôt bien son pari, ouvrant des pistes vers les grands classiques sans risquer à aucun moment de leur faire de l’ombre.
5/10

13 juil. 2008

KUNG FU PANDA

L'an dernier, Jerry Seinfeld était arrivé à Cannes en abeille pour promouvoir un Bee movie extrêmement sympathique. En 2008, c'est Jack Black et une armée de pandas qui ont débarqué sur la Croisette, créant un gigantesque élan d'enthousiasme à propos du dernier dessin animé Dreamworks. Pardon, pas dessin animé, film d'animation, on va encore me taper sur les doigts. Toujours est-il que la légendaire coolitude de Black et une savoureuse bande-annonce (les bandes-annonces, rappelons que c'est nul, mais qu'à toute règle correspond une exception) donnaient sacrément envie de voir ce gros panda bien balourd en découdre avec les dieux du kung-fu. C'est en effet très réussi : Po est l'anti-héros parfait, le gros paresseux tapi en chacun de nous, celui qui remet toujours au lendemain les séances de footing et d'entraînements divers et variés, et qui sert des bols de nouilles alors que son destin est tout autre. Kung fu panda exprime cette médiocrité latente avec une efficacité assez terrible. On ne s'identifie pas tous les jours à un héros de dess... film d'animation, après tout.
Personnages bien caractérisés, situations vraiment drôles, animation chiadée juste comme il faut : Kung fu panda est un spectacle des plus équilibrés, qui fait dans le divertissement le plus total mais a tout de même oublié d'être con. Ce panda-là est un personnage en or, qui parle à chacun de nous et est à l'origine d'un demi-million de catastrophes. D'ailleurs, la qualité des scènes où il n'apparaît pas s'en ressente ; elles constituent le gros point faible de ce film qui aurait peut-être dû se focaliser encore plus sur lui. Des temps morts qui permettent simplement de reprendre son souffle en attendant la prochaine gaffe du panda, souvent propice à de sincères éclats de rire. Il est tout de même bien aidé par quelques serveurs de soupe assez tordants, et notamment un maître Shifu doublé avec conviction par un Dustin Hoffman qui n'en finit plus de s'amuser.
Kung fu panda confirme en tout cas qu'il faut cesser de comparer à tout prix les productions Dreamworks et Pixar. Clairement, les objectifs visés ne sont pas les mêmes, puisqu'un tel film, comme d'ailleurs Bee movie l'an dernier, est basé sur une recette faite de 90% d'entertainment et 10% d'esprit plus adulte, tandis que des films comme Ratatouille ou l'excellent Wall-E tentent une fois par an de toucher au divin et de faire encore mieux que les films live qui nous sont proposés toutes les semaines. Deux missions fort nobles, plus complémentaires que concurrentes. Il serait tout de même dommage de se priver d'une rigolade toute simple comme celle-ci.
7/10
 
"Bienvenue au royaume du pisse-froid inculte qui est au cinéma ce que Philippe Manoeuvre est au rock" (© Trollman)
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