
Mené par une bande d'acteurs ayant le charisme d'une clé à molette, The hills run red met toutes les chances de son côté pour devenir un bon gros navet, mais ne parvient jamais à basculer dans la si savoureuse catégorie nanar. La mise en scène est indigente, façon téléfilm de seconde zone ; le scénario est poussif et même pas assez excessif ; quant à l'horreur, il y en a, avec une poignée de scènes de snuff movie assez dégueulasses. Mais celles-ci sont dépourvues de toute épaisseur psychologique et ne suscitent en fait que l'indifférence : dépassionnées, vides de sens, les images n'apparaissent clairement comme de petites démonstration de technique gore. Ce spectacle n'aurait absolument aucun intérêt s'il n'y avait cette sacrée bombe de Sophie Monk, bimbo absolue se rêvant actrice, et se promenant à poil pendant une bonne moitié de film histoire de maintenir une partie de l'audience éveillée. Comme argument de vente, c'est tout de même assez maigre.
Pire, The hills run red apparaît comme un plagiat sans talent de quelques-uns des monuments du cinéma de genre américain. Une pincée de Vendredi 13 pour le background du psychopathe redneck, deux cuillerées de La maison des 1000 morts pour le portrait de cette famille mêlant crasse, sexe et violence, trois louches de La dernière maison sur la gauche pour les poursuites en forêt et les faux airs hippie... Le tout pourrait avoir l'air d'un hommage, mais ne sonne que comme une copie éhontée de la part de Dave Parker, qui n'est pourtant pas un débutant. Ultime coup de grâce : le réalisateur confie s'être inspiré de La conspiration des ténèbres, pavé génial et cinéphile de Theodore Roszak, pour écrire The hills run red. Il y a vraiment des claques qui se perdent...

The hills run red de Dave Parker. 1h21.