13 nov. 2007

L'HEURE ZÉRO

Dans Mon petit doigt m'a dit, Pascal Thomas effectuait une sorte de synthèse de ses films précédant, en accentuant le côté vieillot et désuet, et surtout la médiocrité totale. Un joli coup, puisque plus d'un aveugle y a vu une stylisation de la nostalgie, ou je ne sais quelle baliverne. Succès public en tout cas. Il y eut ensuite un Grand appartement surprenant par sa fraîcheur et sa Laetitia Casta, qui donnait à penser que Thomas n'était pas tout à fait perdu pour le cinéma.
L'heure zéro signe malheureusement le grand retour de Thomas à des affaires démodées, cet adjectif n'ayant ici rien de positif. Typiquement le genre de film dont le générique de fin apparaît comme un soulagement, mais aussi comme une surprise : on est ravi que ça se termine, mais on a l'impression de ne rien avoir vu. D'une vacuité assez vertigineuse, le film ne prend même pas la peine de soigner son whodunit (on est quand même chez Agatha Christie, nom de nom) et tente de faire vivre des personnages "hauts en couleur" et de jouer la fantaisie. N'est pas Bruno Podalydès qui veut ; le loufoque se mérite et ne se résume pas à des gesticulations incessantes. En même temps qu'il anesthésie le spectateur, Thomas fait la même chose sur ses comédiens. POurtant jeunes, frais et talentueux, Smet, Mastroianni et Poupaud semblent totalement impuissants, plombés par la lourdeur de l'air. Et là, décidément, même au dixième degré, cette Heure zéro porte franchement bien son nom.
1/10

Laissez le premier commentaire sur “L'HEURE ZÉRO”

 
"Bienvenue au royaume du pisse-froid inculte qui est au cinéma ce que Philippe Manoeuvre est au rock" (© Trollman)
© 2009 TOUJOURS RAISON.. Tous droits réservés
Design by psdvibe | Bloggerized By LawnyDesignz