On se doutait bien qu'avec Ariel Zeitoun aux commandes, ce Dernier gang serait un film bancal. Et en effet, dès ses premières minutes, le réalisateur de Bimboland nous bombarde de clichés et d'effets arty, prouvant si besoin est qu'il n'est pas frappé du sceau du talent. Le dernier gang traite son sujet par-dessus la jambe, refusant tous les genres à tel point qu'il finit par ne plus ressembler à rien. Ni apologie du crime ni ode à la justice ; ni réalisme accru ni romance exacerbée. Tant et si bien qu'on se contrefout du destin de personnages mal dessinés (un comble pour un film qui s'inspire de faits réels), qui disparaissent parfois aussi vite qu'ils sont apparus.
On passera sur la franchouillardise de l'ensemble pour insister sur l'incroyable manque de rythme, sans doute le talon d'Achille d'un film déjà faiblard. S'il y a bien quelques moments savoureux et quelques scènes-clés pluôt bien ficelées, le reste ressemble à une simple opération de remplissage destinée à obtenir les cent minutes nécessaires à un film digne de ce nom. On n'attendait pas de Zeitoun qu'il se transforme en roi de l'ellipse et de la narration décomplexée, mais il aurait tout de même été appréciable que Le dernier gang ne ressemble pas à une simple juxtaposition de petits braquages et d'états d'âme vasouillards. Tant pis pour le duo Elbaz - Poésy, franchement bien : la France attend toujours son Romanzo criminale. Peut-on compter sur Mesrine?
4/10
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