23 oct. 2007

DEUX VIES PLUS UNE

Il y a des films qui ne dépareraient pas un mercredi soir sur le service public, leur quantité de bons sentiments étant inversement proportionnelle à leur qualité cinématographique. Deux vies plus une est de ceux-là : si on peut difficilement nier la sincérité totale avec laquelle Idit Cebula a construit son film, on peut également s'en battre l'oeil, ennuyé par une histoire mille fois vue ailleurs et choqué par un filmage sacrément brouillon. En fait, il est difficile de saisir quelles sont les intentions de la réalisatrice. Car Deux vies plus une n'est ni assez drôle pour être une comédie, ni assez profond pour tenir au corps.
Le scénario du film ressemble à l'adaptation d'un Je Bouquine, ces petits bouquins pour ados regorgeant de crises familiales, d'anecdotes plus ou moins captivantes et de vieilles mémés complètement zinzins. Sauf que le film vise apparemment un public adulte, qui trouvera difficilement sa place devant ce festival de scènes sans épaisseur. On se console comme on peut avec les prestations des seconds rôles, peu exposés mais parfois amusants : Jocelyn Quivrin est décidément un acteur plein de promesses, et la seule présence de Jackie Berroyer peut suffire à sauver un film. Au premier plan, Emmanuelle Devos et Gérard Darmon montrent quant à eux des signes de léthargie profonde, comme si eux-mêmes n'étaient pas convaincus par le propos d'un film désespérément plat comme un journal d'écolière.
3/10
(également publié sur Écran Large)

2 commentaires sur “DEUX VIES PLUS UNE”

Anonyme a dit…

C'est clair que ça manque de sel, et de tant d'autres choses. Reste le plaisir qui n'est pas rien de voir Emmanuelle Devos.

Anonyme a dit…

Primo j'ai pas compris la première phrase, j'crois même qu'il y a une erreur sur le mot dépareraient... attends j'vais voir au dico... ah non ça va...autant pour moi, mais au cas ou tu ne le saurais pas ça veut dire "rompre l'habitude de ", de toute façon j'vois pas le rapport, complètement illisible cette phrase et juste pour caler un joli mot, enfin relatif tout ça.
Enfin ce qui m'a choqué le plus c'est le cynisme.
C'est vrai que ce n'est pas un film a voir deux fois mais c'est quand même un bon divertissement dans ce monde d'insensibles aux choses de la vie... oui parce que ça parle de ça, l'insécurité d'un homme, l'épanouissement d'une femme en l'occurrence la sienne, un "autre" qui apparaît pour rompre l'harmonie tangente d'un couple quadras et cela tissé sur un fond comique d'une famille originaire de Varsovie résident en France, mignon et drôle j'aurais dit...actuel, parfois profond mais c'est du léger quand même... un truc comme ça avec bien sur la tournure de phrase qu'il faut mais de ça a dire "vieilles mémés zinzins", "scène sans épaisseur" ; celle que je préfère : "Sauf que le film vise apparemment un public adulte, qui trouvera difficilement sa place devant ce festival de scènes sans épaisseur"... enfin voyons soyons raisonnable.. nous n'avons donc plus l'âge pour ces choses là...
Alors comme j'ai pour mission "critiqué les critiques" parce que ça me donne un air e justicière et que j'ai toujours rêvée d'être un héros je te dit toi, celui ou celle qui a écrit cette énorme daube, rend un service a tout le monde et vie!!! t'inquiète le reste on gère... biz quand même

Suzana Joplin (parce que y en a qui signe)

 
"Bienvenue au royaume du pisse-froid inculte qui est au cinéma ce que Philippe Manoeuvre est au rock" (© Trollman)
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