
De Ionesco à Desplechin, le film d'Emmanuelle Cuau brasse large, et bien. Au début en tout cas : ensuite, Très bien, merci perd de son sel, de son amertume, de sa flamme pour retomber bien vite dans les pièges du cinéma d'auteur français. Longs dialogues pesants, déprime générale, grisaille, redondance. La réalisatrice n'a pas su dépasser son idée de départ et la transformer en un long métrage dense et passionnant. Dommage que Très bien, merci n'ait pas été un simple moyen métrage, car sa deuxième moitié tourne sacrément en rond. Derrière l'ennui, on sent pourtant poindre une description acerbe de la France qu'on ne peut décemment que détester, procédurière, intolérante et irrespectueuse. Dans le rôle principal Gilbert Melki est tout simplement génial, donnant toute sa saveur au mot contestation. Espérons que des types comme celui-là existent dans la vraie vie ; on va bientôt avoir besoin de grains de sable pour bloquer certains rouages.
5/10
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