Elle s'appelait Beatrix, elle dessinait de jolis petits lapins (à qui elle parlait) et écrivait de jolies petites histoires. Aujourd'hui encore, elle est l'auteur pour enfants la plus vendue au monde. Succès justifié? Peut-être. Il n'y avait en tout cas aucune raison d'en faire un film : car la vie de Beatrix Potter fut d'une banalité sans nom. Il y eut bien ce drame au beau milieu de sa vie, lorsque l'homme qu'elle s'apprêtait à épouser (Ewan Mc Gregor, pataud) mourut subitement. Mais à part cet évènement tragique, la vie de Miss Potter n'est qu'ennui.
Pendant la première demi-heure de Miss Potter, quelques fantaisies visuelles nous font croire que Chris Noonan va transformer un biopic routinier en fantaisie animée, un Neverland au féminin en plus onirique, plus fantaisiste. Beatrix Potter voit ses personnages bouger devant elle, évoluer au gré de ses humeurs. Lorsque ses parents s'éloignent en calèche, celle-ci semble s'animer tout d'un coup. C'est mignon (à condition d'avoir moins de dix ans). Et puis ensuite, plus rien. Les petits personnages de Potter continueront bien à se trémousser une fois ou deux, mais rien de plus. Il sera surtout question du drame précédemment cité, de solitude, de tristesse. Un grand blabla sans emphase ni relief qui confirme l'absence totale de talent de Chris Noonan, qui avait déjà réussi l'exploit de rater un Babe pourtant facile à réussir. Quant à Renée Zellweger, ele ne semble plus avoir qu'une idée en tête : rafler toujours plus d'Oscars. Jouant la carte de la facilité, elle a gardé la carrure de Bridget Jones, et livre une prestation à la Sabine Azéma, ouvrant des yeux ronds comme des billes et faisant bouger ses grosses joues rouges pour montrer qu'elle est tourmentée. Il n'y avait de toute façon pas grand chose à tirer d'un personnage sympathique mais absolument pas fait pour le cinéma.
3/10
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