26 avr. 2007

LOVE (ET SES PETITS DÉSASTRES)

Love (et ses petits désastres), c'est d'abord une affiche. Au-dessus d'un titre français pour le moins indigent, une ravissante paire de jambes, sans doute ultra retouchée par la grâce du numérique, et au bout une femme pour le moins intrigante (et pas moins retouchée, sans doute). Après avoir beaucoup joué les ados à problèmes, Brittany Murphy revient transformée, femme en diable, grimée comme Audrey Hepburn (son personnage adore Breakfast at Tiffany's), du talent en moins, de la friponnerie en plus. Dans Love (et ses petits désastres), Brittany joue Jacks (c'est un surnom), maaaaagnifique jeune femme qui voit des gays partout. Tant et si bien qu'en la présence d'hommes homosexuels (ou supposés), elle n'hésite pas à se mettre à l'aise. S'asseoir nue sur un tabouret de bar pour consulter innocemment un livre de cuisine ; aller ouvrir la porte en très petite tenue ; prendre son bain devant le visiteur ; danser un tango très très chaud avec lui... Le spectateur mâle est aux anges, et se moque un peu du quiproquo qui se met laborieusement en place (l'hidalgo gay qui devient l'un de ses meilleurs amis est en fait plus hétéro qu'hétéro). L'important, c'est Brittany. Brittany en robe de soirée, longs cils et robe élégante (elle a fait du chemin, la semi-pute de 8 mile). Brittany en jogging. Brittany en mini-jupe. Brittany et ses dessous échancrés. Brittany qui sourit. Brittany qui fait la moue. Brittany la classe. C'est la grande surprise du film : la demoiselle n'est pas que jolie à regarder, elle possède également un vrai charisme. On se contrefout alors totalement du scénario, qui n'est pourtant pas si idiot : passé le quiproquo principal et un peu lourdingue certes, Alek Keshishian offre une relecture de certains passages obligés du genre comédie romantique. Amusante mise en abyme (l'un des héros finira par écrire un livre à propos de toute cette histoire, qui deviendra vite un film guimauve avec Gwyneth Paltrow), piques sur le cinéma d'auteur... Moins affreux que le titre le laissait supposer, le scénario de Love n'est juste pas assez puissant pour ne pas être éclipsé par cette fille qui a du chien, Brittany Murphy (au cas où vous n'auriez pas retenu son nom), qu'on aura peut-être envie de baffer à nouveau dans un prochain film, mais qui ici ne peut que laisser songeur. Gasp.
5/10

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"Bienvenue au royaume du pisse-froid inculte qui est au cinéma ce que Philippe Manoeuvre est au rock" (© Trollman)
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