
Avec un pitch comme celui-ci, on pouvait s'attendre à une heure et demie de portes qui claquent, d'amants dans le placard, de quiproquos lourdingues. À ce titre, J'veux pas que tu t'en ailles surprend agréablement : comme dans son premier film, Jeanjean ne se contente pas d'un postulat amusant, et fait régulièrement progresser les situations et les personnages. Trop régulièrement peut-être : parce qu'aucun grain de sable ne vient enrayer cette machine assemblée avec soin, le film finit par tomber dans le conventionnel. Comme un Veber sans Pierre Richard ni Jacques Villeret, J'veux pas que tu t'en ailles finit par ne plus susciter qu'un ennui poli.
L'implication du trio d'acteurs n'y changera pas grand chose : si Julien Boisselier livre une fois de plus un grand numéro, le couple Berry-Godrèche peine à prendre de l'épaisseur et à faire ressembler le résultat à autre chose qu'à du théâtre filmé. À tout prendre, dans la catégorie "psychanalyse et affaires de coeur", on est en droit de préférer le gentillet Petites confidences (à ma psy) de Ben Younger. Ou surtout d'aller piocher au hasard parmi les vieux films de Woody.
5/10
(également publié sur Écran Large)
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