
Le film raconte la naissance d'une amitié entre un garçon solitaire et rêveur et une fille casse-cou et imaginative. Relation complice qui mettra du temps à se construire : il faudra pour cela que les deux djeunz se créent de toute pièce un univers bien à eux, le royaume de Terabithia, peuplé de gnomes, de monstres et de bestioles en tous genres. Pour autant, Le secret de Terabithia reste bien ancré dans le réel : si l'imagination débordante des héros les pousse parfois à visualiser ce qu'ils inventent et à vivre des aventures incroyables, le but du film est d'abord de montrer qu'on peut s'échapper d'une vie morose par la simple force de l'imagination. Il suffit d'avoir de l'envie, un coeur d'or et de la créativité. Ça a l'air très couillon, mais n'oublions pas qu'il s'agit avant tout d'un film pour enfants, et que ce genre de message a souvent été traité avec une totale mièvrerie. Gabor Csupo, lui, a su mêler à d'incontournables bons sentiments un ton vraiment réaliste, avec ce que cela comporte de cruauté et de coups durs. Résultat : les gosses ne peuvent qu'adorer ça, et les plus grands se prennant à y croire. Pour peu qu'on s'implique vraiment dans cette histoire bien troussée, il est même permis d'avoir la larme à l'oeil en fin de course. Cela relève de l'exploit. Et c'est d'autant plus satisfaisant lorsqu'on sait que Le secret de Terabithia n'est pas le début d'une saga interminable, mais un film unique et indépendant. À l'heure où on nous parle de Narnia 2, Eragon 2 et autres cauchemars à venir, voilà qui est rassurant.
7/10
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