
Sont marrants, ces chinois. Ils ne font rien comme tout le monde. Il y a des protocoles pour tout, rien ne peut être dit simplement, un centimètre carré sans broderie dorée est insupportable. Cette parenthèse raciste effectuée, parlons un peu de
La cité interdite : après
Hero et
Le secret des poignards volants, films dynamiques mêlant romantisme fleur bleue à une description exacerbée d'un héroïsme forcené, le nouveau Zhang Yimou vient malicieusement casser le routine. Comme s'il ne supportait plus les excès de son propre cinéma et ceux du folklore local, Yimou s'amuse à démonter l'ensemble, à le tourner en ridicule. Impossible d'imaginer une seconde qu'il prend son histoire au sérieux : jamais cet "Oedipe impact" n'est crédible, d'autant qu'il est agrémenté de vraies pépites d'hystérie.
Terminé le contraste improobable entre faste visuel et discrétion des sentiments : cette fois Yimou en rajoute dans tous les domaines, transformant
La cité interdite en une guignolade délicieuse et rigolote. Pour savourer ces deux heures, il suffit de se convaincre que le résultat est exactement celui que le metteur en scène chinois souhaitait obtenir. Sinon, c'est qu'il est perdu pour le cinéma.
6/10
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