22 févr. 2007

JE CROIS QUE JE L'AIME

Pierre Jolivet est un chic type. Sous des apparences discrètes, ses films sont souvent de vrais petits bijoux dont la drôlerie et l'arrière-plan social sont des constantes. Je crois que je l'aime, comédie romantique à la française, n'échappe pas à la règle : par un vrai talent de dialoguiste et un certain don pour faire naître des situations cocasses, Jolivet livre un film rafraichissant et éminemment sympathique, transcendé par ses comédiens. Il y a Vincent Lindon et Sandrine Bonnaire, nos Hugh Grant et Julia Roberts à nous, dont le chassé-croisé amoureux, à défaut d'être original, possède un vrai charme. Et puis il y a Kad Merad et François Berléand, les deux seconds rôles à la mode, tout bonnement hilarants dans des rôles qui semblent écrits pour eux. On ne sera pas aussi enthousiaste à propos de Liane Foly, en roue libre pendant une heure trente, affublée d'un accent canadien mal maîtrisé.
Mais Je crois que je l'aime n'est pas une romance pur sucre : Pierre Jolivet entend également montrer que les gens riches et les moins aisés ne vivent pas dans le même monde. Habitude de se faire servir, aucune conscience de la valeur de l'argent, sentiment que le pognon peut tout acheter... Avec une finesse relative et sans manichéisme, le metteur en scène de Fred donne à sa comédie un ton social vraiment juste et parfaitement à sa place en ces temps de campagne présidentielle, où des riches se battent pour représenter les pauvres alors qu'ils n'ont aucune idée de ce qu'ils vivent. Joli coup.
7/10

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"Bienvenue au royaume du pisse-froid inculte qui est au cinéma ce que Philippe Manoeuvre est au rock" (© Trollman)
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