22 févr. 2007

BOBBY

Début juin 1968, Bobby Kennedy remporta les élections primaires de Californie, avant d'être assassiné dans la soirée. Bobby, film choral par excellence, raconte la journée qui a précédé le drame, vue par une dizaine de personnages, employés ou clients d'un grand hôtel de Los Angeles.
Depuis sa présentation dans différents festivals, Bobby a été sévèrement raccourci, et ce malgré les critiques fort positives. Est-ce pour cela que le film paraît bizarrement inabouti? Trop de personnages, pas assez de temps avec chacun, et les destins personnels semblent bien plats. Impossible de se passionner pour l'un d'entre eux. Si l'on peut accuser le remontage hâtif pour expliquer ce gros défaut, il n'excuse cependant pas tout. Car lorsqu'un film se focalise sur une telle journée, n'est-il pas légitime d'attendre un film un tant soit peu politique? Pourtant, les personnages de Bobby sont des coiffeuses cocufiées, des stars sur le déclin, des cuistots fans de base-ball... Quant aux seuls personnages politisés, ils sont particulièrement transparents, et la moitié d'entre eux passe la journée à découvrir les joies du LSD.
Côté politique, rien à signaler. Et l'on se demande bien où Emilio Estevez voulait en venir avec ce film bien exécuté, plutôt bien joué, mais à l'intérêt insaisissable. Ce n'est que dans les dernières minutes, lorsque BFK est tué, que le coeur s'emballe et que la curiosité commence à croître. Trop tard : c'est le moment choisi par Estevez pour clore ce film vraiment pas transcendant.
5/10

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"Bienvenue au royaume du pisse-froid inculte qui est au cinéma ce que Philippe Manoeuvre est au rock" (© Trollman)
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