Aucun doute, Blood diamond est un film d'Edward Zwick. Comme toujours, le réalisateur américain mêle au divertissement une réflexion politique et une dénonciation de pratiques scandaleuses mais avérées. On obtient ici un mélange très homogène, au traitement moyennement original (récemment, dans le genre, des films comme The constant gardener étaient plus fins et personnels), mais à l'incontestable potentiel de divertissement.
Comme d'habitude chez Zwick, ce n'est pas le beau gosse dont le nom trône en haut de l'affiche qui importe le plus, mais plutôt les seconds rôles, issus d'ethnies ou de castes méprisées et spoliées. Après Sami Bouajila et Ken Watanabe, c'est à Djimon Hounsou de remplir cette fonction. Le personnage-clé du film, c'est lui, pas un autre. Habitué à des rôles plus bourrins, Hounsou montre enfin qu'il a un vrai talent d'acteur, confirmant les lointaines promesses d'Amistad. Face à lui, Jennifer Connelly est presque trop belle pour être crédible. Quand à Leo di Caprio, dans une prestation interchangeable (ce genre de rôle que Pitt, Cruise et quelques autres auraient pu tenir avec autant de talent), il manque encore un peu de maturité pour être vraiment crédible dans un rôle de vrai mâle.
Mais Edward Zwick, c'est aussi des films trop longs et scolaires avec ce qu'il faut de bons sentiments : ici, il faut accepter que le chasseur de diams sans scrupules devienne soudainement un grand altruiste au coeur pur. Dans ce genre de moment, que l'action se déroule en Sierra Leone ou ailleurs, on réalise surtout que l'on n'a jamais vraiment quitté Hollywood.
7/10
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