Diplomate britannique installé en Afrique, Justin Quayle apprend le meurtre de sa femme Tessa, brillante activiste anti-SIDA. Une mort étrange sans doute liée à un affreux scandale pharmaceutique. Le tout écrit par John Le Carré, spécialiste de l'action sans action (déjà dans La maison Russie, il réussissait un brillant film d'espionnage sans faire bouger quiconque de sa chaise). Et mis en images par Fernando Meirelles, précédé de la réputation totalement injustifiée de l'atroce Cité de Dieu, ou comment rendre la misère digne de passer sur MTV. Miraculeusement, Meirelles s'est enfin trouvé un vrai style, pas clinquant celui-là, fait de très gros plans et d'une caméra tressaillante mais jamais parkinsonienne. Rien que pour son image, The constant gardener vaut largement le coup. Mais ce n'est pas tout : le film mêle à une enquête vraiment haletante des flashbacks contant l'histoire d'amour de Tessa et Justin. C'est à la fois beau et inquiétant, on est soufflé par tant de talent. Ralph Fiennes et Rachel Weisz campent sans doute le plus beau couple de l'année au cinéma (y a de l'Oscar dans l'air, non?). Dommage que la fin se fasse attendre, prévisible et longuette bien que pas dépourvue de force. Les bonnes intentions se font plus visibles, le film plus explicatif et on passe à côté de ce qui aurait pu être un très grand film. Mais ne faisons pas la fine bouche : The constant gardener donne à voir et à réfléchir, mille fois plus que la moyenne des productions de l'année.
7/10
DIAMANT BRUT
Il y a 1 jour
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