Severance, en anglais, ça signifie quelque chose comme "sectionnement". Et en effet, ça sectionne dur. Têtes coupées, jambes arrachées, presque tous les membres du corps humain y passent. Pour resserrer leurs liens, des employés d'une entreprise de mines anti-personnel viennent se ressourcer au coeur de la Hongrie. Mais le gîte qui les attend ne ressemble pas vraiment à ce qu'ils espéraient. Pire, ils sont encerclés par des pièges à ours, des mines, et des tueurs sanguinaires et sadiques. C'est à peu près n'importe quoi, mais c'est volontaire. Le réalisateur Christopher Smith a tenté de livrer une comédie horrifique capable de faire passer en une seconde d'un frisson d'effroi à une crise de rire. Ce n'est pas totalement raté, mais c'est tout de même loin d'être réussi.
Smith a dessiné une galerie de personnages très typés : le jeune branleur fan de drogues, le chef sans autorité, le lèche-cul, le fantasme ambulant... Leur description va parfois si loin dans l'excès que ça en devient vraiment drôle. En revanche, lorsque nos cadres dynamiques sont attaqués par une armée de fous furieux, c'est la frustration qui l'emporte. Pas assez d'outrance, pas assez de rire jaune, juste un enchaînement de péripéties tout juste divertissantes.
Finalement, Severance n'est pas si loin de Hostel, autre slasher comique se déroulant en Europe de l'Est. La différence entre Christopher Smith et Eli Roth, c'est que le premier tricote d'honnêtes divertissements assumés comme tels quand le second, persuadé d'être un génie, propose des séances de racolage filmique. Les deux montrent des slaves à gros seins, mais seul Smith a une bonne raison de le faire. Voilà pourquoi Severance, malgré de sévères carences, vaut bien mieux que mille Hostel.
5/10
Laissez le premier commentaire sur “SEVERANCE”
Enregistrer un commentaire