
Smith a dessiné une galerie de personnages très typés : le jeune branleur fan de drogues, le chef sans autorité, le lèche-cul, le fantasme ambulant... Leur description va parfois si loin dans l'excès que ça en devient vraiment drôle. En revanche, lorsque nos cadres dynamiques sont attaqués par une armée de fous furieux, c'est la frustration qui l'emporte. Pas assez d'outrance, pas assez de rire jaune, juste un enchaînement de péripéties tout juste divertissantes.
Finalement, Severance n'est pas si loin de Hostel, autre slasher comique se déroulant en Europe de l'Est. La différence entre Christopher Smith et Eli Roth, c'est que le premier tricote d'honnêtes divertissements assumés comme tels quand le second, persuadé d'être un génie, propose des séances de racolage filmique. Les deux montrent des slaves à gros seins, mais seul Smith a une bonne raison de le faire. Voilà pourquoi Severance, malgré de sévères carences, vaut bien mieux que mille Hostel.
5/10
Laissez le premier commentaire sur “SEVERANCE”
Enregistrer un commentaire