
Le plus intéressant, finalement, ce sont les trop rares entre-deux, où l'on se retrouve seul avec Gore, ses états d'âme et ses croyances. On y voit un homme plein de doutes, qui a choisi de s'engager pour la survie de sa planète à la suite d'importantes douleurs familiales. C'est dans ces moments qu'Une vérité qui dérange trouve un vrai souffle cinématographique. Car côté démonstration écolo-politique, la doc n'est pas la claque annoncée. L'aspect dérangeant évoqué dans le titre est bien mince. Et si Gore évoque en long et en large les conséquences du réchauffement climatique, il ne s'attarde guère sur les solutions, jetées vite fait sur un coin d'écran en fin de film. Pourtant, selon lui, il ne serait pas trop difficile de faire changer les choses ; malheureusement, on ne comprend pas bien comment.
Le plus agaçant réside dans le générique de fin : des conseils simplistes y sont énoncés en trois mots, façon film publicitaire, agrémentés de l'adresse Internet du site de Gore. Puis, sur une chanson titrée "An inconvenient truth" (le titre original du film) écrite tout spécialement, il nous est fermement conseillé d'encourager nos proches à aller voir le documentaire. Ce qui ressemblait au départ à l'honnête cri du coeur d'un citoyen presque comme les autres finit par ressembler à un bête produit promotionnel (peut-être même que la chanson sera vendue en single). D'où une impression générale salement mitigée devant ce bidule pas inintéressant mais quand même un peu batard.
5/10
Laissez le premier commentaire sur “UNE VÉRITÉ QUI DÉRANGE”
Enregistrer un commentaire