
Comme son titre, Un crime est un film simple et discret, volontairement dépouillé quitte à devenir parfois simpliste. Pradal sait filmer et offre une promenade enivrante et parfois séduisante dans le New York actuel. La Grosse Pomme est d'ailleurs la vraie héroïne du film : vue par un Français, elle semble bien différente de ce qu'en font souvent les cinéastes américains. Il faut dire que s'extasier devant les plans new-yorkais du film évite de trop s'ennuyer : car à force de refuser tout rebondissement ou au moins d'accélérer progressivement le tempo de cete lente errance, Pradal largue un peu son monde, en offrant un tas de scènes pas franchement mauvaises mais à l'intérêt vraisemblablement limité. Et quand, sur la fin, la tension et l'adrénaline remontent, c'est bien joué mais c'est trop tard. Dommage pour les comédiens, excellents. Le duo Béart/Keitel, chaud et humide, aurait mérité meilleur traitement que ce film un peu trop léger pour tenir au corps.
5/10
Laissez le premier commentaire sur “UN CRIME”
Enregistrer un commentaire