10 sept. 2006

ÂGE DIFFICILE OBSCUR

Justin, 17 ans, suce toujours son pouce. Face au désarroi de ses parents et aux moqueries de ses camarades, Justin va devoir faire quelque chose. Un professeur de débat, un orthodontiste mystique ou encore une jolie fille en mal d'expérience pourront-ils l'aider?
On l'a compris, malgré son titre et son pitch, Âge Difficile Obscur (quel titre français à la con) ne tourne pas uniquement autour du pouce fripé de Justin. C'est l'occasion pour le réalisateur Mike Mills (quadra auteur de la majorité des clips de Moby) de régler son compte à une Amérique bouffée par l'esprit de compétition et les clivages culturels. À des milliers de lieues de tout cela, Justin se trouve au milieu d'un monde qu'il ne comprend pas. D'où le syndrome du pouce. Une mère absente, un père un peu rustre, un petit frère qui ne pense déjà qu'à baiser : tous ont en commun une volonté d'arriver à un but bien précis en empruntant le plus court chemin, la ligne droite. Mike Mills livre un portrait angoissant, clinique par endroits, entre Todd Solondz, Wes Anderson et David O. Russell. Voilà justement le problème : Mills ne semble pas avoir trouvé son style propre, et la majorité des scènes "font penser à". Reste un casting solide, de Vincent D'Onofrio à Vince Vaughn, et les chansons d'Elliott Smith, qui feraient passer n'importe quel ramassis de banalités pour un monument de tristesse.
6/10

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"Bienvenue au royaume du pisse-froid inculte qui est au cinéma ce que Philippe Manoeuvre est au rock" (© Trollman)
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