24 juil. 2006

TWO FOR THE MONEY

Retraite prématurée pour cause de genou en miettes, et Brandon Lang ne voit qu'une solution pour ne pas se détacher totalement du football américain. Il intègre une agence de conseil pour parieurs et, choyé par le big boss, devient vite la coqueluche du monde du pari. Argent, pouvoir, orgueil : combien de temps peut-on rester le meilleur?
Trois longs métrages, trois univers totalement différents pour DJ Caruso, réalisateur qu'on pourrait penser atypique. Mais si Two for the money ne ressemble pas à ses précédents films, c'est qu'il fait surtout penser à ceux de quelqu'un d'autre. Two for the money ressemble à s'y méprendre à un film d'Oliver Stone, le mix parfait entre Wall street et L'enfer du dimanche.
Caruso met en scène le face-à-face de deux individus arrogants et assoiffés de pouvoir plus encore que de pognon, et parle de football sans en montrer (sauf par l'intermédiaire de la télévision, égratignant au passage la toute-puissance des médias). La film pointe du doigt plus d'une hypocrisie, dont celle-ci : aux USA, le pari sportif n'est autorisé que dans quatre États alors que le conseil aux parieurs est un marché lucratif et légal dans tout le pays...
Un monde cruel et pervers donc, comme les aime Oliver Stone. Sauf que Caruso n'a ni son acidité ni sa délicieuse paranoia. Et Two for the money de n'être qu'un divertissement gentillet qui voudrait bien donner des leçons mais se prend salement les pieds dans le tapis. Et ce n'est ni Matthew McConaughey, oeil terne et cheveu fatigué, ni Al Pacino, plus cabot que jamais (ses scènes d'attaque cardiaque sont risibles), qui changeront la donne de ce Jerry Maguire de pacotille.
3/10

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"Bienvenue au royaume du pisse-froid inculte qui est au cinéma ce que Philippe Manoeuvre est au rock" (© Trollman)
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