
Ces dernières années, on a été servi côté thriller téléphonique. Phone game ou même le prologue de Scream ont su utiliser notre téléphonite aiguë pour faire naître de nouvelles angoisses. Alors quand le méchant de Terreur sur la ligne appelle en prenant une voix inquiétante pour bien montrer qu'il est méchant (en VO, c'est la voix de Lance Henriksen), immédiatement, on rit. Car on a compris à la seconde même que Terreur sur la ligne allait être un banal thriller, un huis-clos poussif où chaque rebondissement est prémâché et attendu de pied ferme. Pire, le film provoque de sérieuses bouffées d'ennui. Il faut dire que le film annoncé, le harcèlement-téléphonique-qui-tourne-au-cauchemar, ne débute vraiment qu'au bout de cinquante minutes de film! Auparavant, on aura vu de stupides personnages secondaires tout faire pour être zigouillés les premiers, et Simon West souligner au fluo rose chaque phrase importante pour la suite ("tu es privée de voiture et de portable, est-ce que je dois le répéter popur ceux du dernier rang?").
N'attendez pas non plus une intrigue à tiroirs, avec explication psychologique et machination diabolique : le scénariste a complètement oublié cette partie. Au vu du reste, ce n'est finalement pas plus mal.
Reste une utilisation de l'espace pas idiote et quelques moments où West retranscrit plutôt bien la légère sensation de frousse qu'on peut éprouver lorsque l'on est seul par un temps pourri dans une grande maison que l'on ne connaît pas. Avouons que c'est peu pour faire un bon film.
2/10
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