29 juin 2006

SLEVIN

Le film le plus long de l'année dure une heure et quarante-neuf minutes. Apparemment influencé par Danny Boyle et surtout Guy Ritchie, Paul McGuigan livre avec ce Slevin un calvaire total, un film bavard et prétentieux comme on en a rarement vu (hormis le Revolver de Ritchie, justement).
Le schéma du film est simple. D'abord, une bonne heure à mettre en place un imbroglio policier (dont on se contrefiche) en étalant sans vergogne des scènes de dialogues interminables et indéchiffrables. Et ça pipelette, et ça fait son malin, et on attend que le film commence. Arrive alors la "clé" du film, le twist-final-mais-pas-si-final-que-ça : un retournement se situation complètement prévisible, puisque l'ensemble pue tellement la frime depuis le début qu'on s'attendait à cette surenchère forcée. La dernière demi-heure, un peu moins soporifique que le reste, explique minutieusement le pourquoi et le comment de ce coup de théâtre foireux. Sauf que le spectateur pas con a tout compris depuis belle lurette.
Comédie d'action sans action (et sans trop de comédie), Slevin fait sacrément souffrir. D'autant que le casting, de Bruce Willis à Josh Hartnett, semble s'en moquer au moins autant que nous. Heureusement, il y a Lucy Liu qui, pour une fois, ne joue pas une peste. C'est évidemment insuffisant pour donner un quelconque intérêt à cette pâle resucée de films déjà pas fameux.
1/10

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"Bienvenue au royaume du pisse-froid inculte qui est au cinéma ce que Philippe Manoeuvre est au rock" (© Trollman)
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